Le président Macky Sall, hier soir, s’est rendu à Touba pour rencontrer Serigne Mountakha Mbacké, le khalife général des Mourides. Selon des sources sûres interrogées par SeneNews, le chef de l’Etat n’a pas été reçu par le Khalif. Après ce voyage à Touba, le chef de l’État est sorti vers 23h13 pour rejoindre sa voiture. Toutefois, à la résidence du patriarche de Darou Miname, il a été confronté à un groupe de personnes qui l’ont hué. Ces individus ont crié « Sonko, Sonko, Sonko, libérez Sonko ».
Le cortège du président Macky Sall a été suivi par ces personnes dès sa sortie de la résidence du khalife, qui ont continué de scander le nom d’Ousmane Sonko. La même scène s’est répétée dans le quartier 28, où le visiteur a également été hué par des individus. Une source proche de la famille religieuse s’est confiée , sous le couvert de l’anonymat. Elle révèle notamment que le Chef de l’Etat n’a pas vu le khalife général des Mourides. Pourtant, la presse nationale est quasi unanime sur cette audience qui aurait duré une heure, de 22 heures à 23 heures.
« Il ne l’a pas reçu, je peux vous l’affirmer. Ce qu’il s’est passé c’est que Serigne Moussa Nawel lui a dit que le khalif général des Mourides était indisponible. Il n’y a donc pas eu de tête à tête comme relayé par la presse. Le président n’a pas même pas fait 30 minutes là-bas », assure notre source qui fait également description du caractère sacré des rencontres du khalif. Lequel est au courant de ce qui se passe actuellement dans le pays avec les vives tensions et les nombreux décès.
Mais d’autres démentent et confirment qu’il y’a eu bel et bien un tête-à-tête avec le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké. La rencontre s’est tenue à Darou Minam, d’après Bés Bi. Qui ajoute que les événements meurtriers de ces derniers jours, avec en perspective un dialogue entre le chef de l’État et Ousmane Sonko, était au menu.
Il sera toujours hué, partout se sera pour ce mec des deluges de hués car il est de plus en plus minoritaire et se trouve dans une prison à ciel ouvert. Ce mec est dangereux et ne vit que de sondages d’où il est toujours minoritaire. Présentement, il n’a plus de crédibilité devant les sénégalais, il est mort moralement et physiquement, ses paroles ne collent plus Un monsieur qui brille dans des complots avec une justice » torse nue », taillable et corvéable à merci qui a fini de mettre le feu partout au Sénégal par des decisions impopulaires, viles et sans objets. Une justice de marionnette qui passe tout son temps à mentir pour plaire à un homme finissant. La premiere reforme est judicaire pour équilibrer et redonner de la dignité. Certains de nos magistrats sont sans aucune personnalité, sans crédibilité, sans vergogne, toujours prêt à se déculotter devant ce monsieur en agonie.
Mais voici donc sortie de nulle part cette infraction de corruption de la jeunesse qui porte en elle de facto une défaite en rase campagne des fondements juridiques et judiciaires mêmes de l’action menée contre Ousmane Sonko. Et, il y ici comme une sorte de double peine pour l’accusation. D’abord, parce que, comme cela a été indiqué, nul ne peut être jugé et condamné pour des faits pour lesquels il n’a pas été poursuivi.
A cet égard, l’article 9 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques impose que « tout individu arrêté sera informé, au moment de son arrestation, des raisons de cette arrestation et recevra notification, dans le plus court délai, de toute accusation portée contre lui ».
Au Sénégal, le Code de procédure pénale impose également au juge d’instruction de faire connaître expressément à l’accusé chacun des faits qui lui sont imputés. Le tribunal a ainsi jugé de faits dont il n’était pas saisi et sur lesquels l’accusé ne s’était jamais expliqué. Double peine, car cette accusation ne peut que mettre ô combien en évidence les objectifs, parfaitement ressentis par la population au Sénégal, de l’action judiciaire menée et son but politique à caractère éliminatoire.