Le sort subi par Khalifa Sall au niveau de la coalition Yewwi Askan Wi nous semble injuste. Le fait qu’il participe actuellement au dialogue national est une décision souveraine de son parti, Taxawu Sénégal. Le dialogue n’a pas invité des coalitions mais des partis politiques. Et Khalifa est dans son droit.
Le fait de l’accuser de collusion avec Macky Sall est excessif. Ce leader qui a été l’une des têtes pensantes et bâtisseur de Yewwi a droit à plus d’égards. La manière dont il est traité est révélatrice de la dictature ambiante qui veut que tous les opposants, pour mériter ce titre, doivent penser et agir d’une certaine manière.
Pourtant, ce que Yewwi doit intégrer c’est que l’unité de l’opposition qui ne signifie pas forcément candidature unique, est importante. Elle renvoie une bonne image à l’opinion, évacue les querelles de cochets entre opposants et aide en cas de second tour de faire bloc auteur du candidat sorti du premier tour.
Mais les divisions actuellement notées ne font que fragiliser davantage une opposition qui ne doit nullement se tromper d’adversaire.
Qui plus est, nous pensions que tous allaient être solidaires au niveau de Yewwi pour aider Khalifa à surmonter ces obstacles liés à son éllégibilité. Ce leader a trop longtemps souffert de poursuites judiciaires qui l’ont mené en prison et qui ont fait qu’il a perdu ses mandats électifs. Il a fait preuve de résilience et a suffisamment démontrer sa crédibilité pour ne pas être regardé de haut par ses pairs parce que simplement il a participé à un dialogue qui se veut national.
Yewwi a tout intérêt à revoir sa copie sur cette question et à (re)donner à Khalifa toute la respectabilité qu’il mérite.