Un nouveau front s’ouvre dans l’affaire West Africa Energy (WAE). Samuel Sarr, ancien dirigeant et actionnaire de la société, a saisi le tribunal de commerce de Dakar pour demander le placement de l’entreprise sous administration provisoire. Objectif : empêcher que le projet de centrale électrique piloté par WAE ne soit compromis.
L’ex-ministre de l’Énergie, incarcéré depuis novembre 2024 pour abus de biens sociaux présumé portant sur 8,7 milliards de francs CFA, a été écarté de la gestion de l’entreprise après son arrestation. Ses associés ont désigné un nouveau directeur général, une décision qu’il conteste aujourd’hui devant la justice.
Samuel Sarr ne mène pas cette bataille seul. Selon Libération, l’homme d’affaires Harouna Dia, également actionnaire de WAE, s’est joint à sa procédure contre les autres actionnaires, Moustapha Ndiaye, Abdoulaye Dia et Khadim Bâ.
L’audience devant le tribunal de commerce est prévue pour le 10 février. En parallèle, Samuel Sarr a déposé une demande de liberté provisoire, mais le parquet a émis un avis défavorable. Le juge du deuxième cabinet devra bientôt rendre sa décision sur ce volet explosif de l’affaire.