La justice israélienne a annoncé dimanche le report d’une audience clé, prévue lundi, sur le sort de familles palestiniennes menacées d’éviction par des colons israéliens à Jérusalem-Est, un dossier au cœur de manifestations ayant fait plus de 300 blessés ces derniers jours.
« A la lumière du contexte actuel, et à la demande du procureur général, l’audience prévue demain a été annulée », a indiqué le ministère de la Justice dans un communiqué, précisant qu’une nouvelle date serait annoncée « d’ici les 30 prochains jours ».
Vendredi soir, plus de 220 personnes, majoritairement des Palestiniens, ont été blessés lors de heurts avec des policiers israéliens sur l’esplanade des Mosquées – troisième lieu saint de l’islam et le site le plus sacré pour les juifs – dans les accrochages les plus violents 2017 à Jérusalem.
Et samedi soir, de nouveaux heurts ont eu lieu à Jérusalem-Est mais dans les secteurs de la porte de Damas, Bab al-Zahra et Cheikh Jarrah faisant une centaine de blessés, dont 39 mineurs selon l’Unicef, tandis que la police israélienne a rapporté 17 policiers blessés et neuf arrestations.
Dans le quartier de Cheikh Jarrah, théâtre de protestations quotidiennes depuis plusieurs jours contre la possible éviction de familles palestiniennes au profit de colons israéliens, des Palestiniens ont lancé des pierres sur les forces de l’ordre israéliennes qui ont fait usage de balles en caoutchouc et de grenades assourdissantes.
Dimanche, l’esplanade des Mosquées était relativement calme, mais la tension restait palpable dans la Vieille Ville, les heurts intervenant en fin de journée, voire en soirée après la rupture du jeûne.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a averti que l’Etat hébreu « continuera d’assurer la liberté de culte, mais n’autorisera pas des émeutes violentes ».