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Présidentielles 2024: Yankhoba Diattara
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Volet Educatif du DISCOURS du Chef de l’Etat : Les syndicalistes donnent leur avis

Comme à l’accoutumée, le Chef de l’Etat, Macky Sall s’est adressé aux 16 millions de Sénégalais à travers son habituel discours à la Nation. De nombreuses questions ont été abordées, mais le volet éducationnel a particulièrement retenu l’attention de plus d’un. Ainsi, les acteurs du système éducatif en l’occurrence ceux du Syndicat des Enseignants Libres du Sénégal (SELS) et du Cadre Unitaire Syndical des Enseignants du Moyen et du Secondaire (CUSEMS) ont réagi pour donner leur apprécier sur ce volet du discours de Macky. 

 

‘‘Il n’y a pas grand-chose à retenir, l’espoir n’est plus permis’’

C’est l’avis d’Amadou Bâ, le Secrétaire Général chargé des revendications du CUSEMS. «Par rapport au discours à la nation, je crois qu’il n’y a pas grand-chose à retenir, sinon des redites, d’autant plus que je crois que quand on parle de 25 % du budget alloué à l’éducation, il urge donc de préciser si c’est un budget de fonctionnement, quand on sait que le personnel enseignant est beaucoup plus nombreux au niveau de la fonction publique, je crois qu’il y a lieu à chaque fois d’édifier les Sénégalais par rapport aux chiffres avancés. Maintenant, pour l’espoir, je crois qu’aujourd’hui, il n’est plus permis, d’autant plus que l’essentiel des écoles sont délabrées et vétustes ? Je crois qu’à l’image du Lycée Seydina Limamoulaye et également à l’image du Lycée Valdiodio Ndiaye qui sont des écoles qui menacent ruine, la vie des élèves est menacée. Aussi , l’espoir pose problème par rapport aux programmes qui sont enseignés, parce que je crois qu’il y a certains de ces programmes qu’on devrait revoir. Par rapport aux accords signés avec le Gouvernement, beaucoup de questions ne sont pas encore réglées, cela montre que le Gouvernement en place ne montre pas considérablement la volonté de régler le problème du système. Le président de la République n’a fait que creuser davantage les inégalités dans le traitement d’agents de l’Etat et sur ce point, je tiens à préciser ou bien donc à informer l’opinion que le CUSEMS a déjà déposé un préavis de grève depuis le 12 décembre et nous attendons le Gouvernement d’apporter des réponses par rapport aux questions qui sont notées au niveau du préavis », dit le syndicaliste du Moyen Secondaire.

‘’Il a raison, c’est à l’école que l’on prépare le fighting spirit’’

Hamidou Diédhiou, Secrétaire Général du SELS : « Je pense que le Président de la République, Son Excellence Monsieur Macky Sall disant que le système éducatif reste le cœur battant qui illumine notre corps social et qui donne vie et espoir à notre nation, il a compris tout ce que représente l’éducation pour un pays. A partir de ce moment, nous pensons, en tant qu’acteurs du système éducatif, que nous nous en réjouissons vivement. Que le Président lui-même dise : c’est avec le système éducatif, c’est à l’école que l’on peut préparer l’émergence de notre pays, il a raison c’est l’école qui fonde les valeurs de respect, de solidarité, des valeurs de travail d’engagement, d’attachement à l’école et d’attachement également à ce qui est convenu d’appeler le ‘’fighting spirit’’. C’est à l’école qu’on forme les citoyens à une valeur du ‘’Gueum Sa Bopp’’, du ‘’Gueum Sa Rew’’, du ‘’Liguéyeul Sa Rew’’, du ‘’Diarignal Sa Rew wayé boul ndiarigno Sa Rew’’, donc quand le Président le dit nous estimons que c’est une excellente chose. Il a raison quand il dit que l’Etat du Sénégal met plus de 25 % de budget national dans l’éducation, à partir de ce moment, il semble donner des recommandations à ceux qui ont en charge le système éducatif sénégalais. C’est-à-dire les ministres qui sont chargés d’appliquer sa politique, sa vision», juge le syndicaliste.

‘’Le système ne fait pas l’unanimité…’’

«Sauf que ça relève combien de fois notre pays est un pays de contradictions. Contradictions, parce que depuis des décennies, notre système éducatif est instable, depuis des décennies, il y a un débat qui se pose, lié à la qualité de l’école publique sénégalaise, depuis des décennies il y a effectivement un débat lié au niveau des enseignants et des élèves pendant qu’à côté, le Gouvernement ou l’Etat met un budget conséquent, il faut le reconnaître qui, de loin, dépasse tout ce qui se fait dans la sous-région, dans la région et même à l’échelle mondiale. La contradiction c’est que plus on met de sous, plus le système est tout le temps perturbé, le système n’a pas l’excellence qui est attendue de lui, le système ne fait pas l’unanimité. Les gens pensent que la meilleure école c’est l’école privée, c’est ça la contradiction dans notre pays. C’est pourquoi pour nous, il est bon que ceux qui sont chargés de mettre en œuvre la politique du Chef de l’Etat, comprennent ce discours comme une sorte d’instruction qui est donnée et que chacun revienne à l’école. Revenir à l’école, c’est faire en sorte que les enseignants qui sont les premiers intrants puissent se retrouver dans ce qui se fait, c’est la motivation de l’enseignant. Et la motivation de l’enseignant, je suis d’accord, qu’elle doit passer par l’augmentation des salaires comme ça été fait par le Gouvernement du Sénégal à partir de mai 2022 et nous nous en réjouissons vivement, de la motivation de l’enseignant, c’est aussi travailler à ce que l’environnement scolaire soit décent, moins d’abris provisoires, moins de violence dans les écoles, beaucoup plus de considération à l’enseignant, mais aussi travailler à faire en sorte que notre programme scolaire soit adapté à nos réalités pour que l’école soit carrément une école sénégalaise au Sénégal».

L’école à laquelle on aspire

«Il faut que notre école prenne son indépendance, réponde aux besoins du pays, aux aspirations du peuple et travaille le Sénégalais de demain. Il faut que le Gouvernement du Sénégal comprenne que pour que ce cœur battant puisse continuer à irriguer le corps social et donner vie et espoir à une nation, tout ce qui est lié à la préoccupation des enseignants doit être pris en compte. Quand un Gouvernement prend des engagements, il faut aller dans le sens de les respecter à la lettre, il faut que les enseignants dits décisionnaires qui font aujourd’hui plus de 7000 se retrouvent dans cette considération, dans ce traitement d’équité. Il faut aussi que les enseignants qu’on appelle chargés de cours, qui attendent une formation ou qui ont besoin de se mouvoir en termes d’affectation dans le pays, se retrouvent dans ce que le Président de la République dit. Il faut que les maîtres contractuels puissent bénéficier de dispositifs qui leur permettent de se sentir traités au même niveau que les enseignants. Il faut que les 5000 enseignants qui ont été recrutés par le Gouvernement en 2021 puissent bénéficier d’une plage et pouvant leur permettre d’être intégrés dans la fonction publique. Il faut que les catégories d’enseignants puissent se sentir dans cette politique du Gouvernement, dans cette hausse du budget pour que chacun se donne et puisse permettre de donner à notre système éducatif des résultats probants à la hauteur des investissements qui sont faits», relève M. Diédhiou.

 


Mamadou SOW (Stagiaire)

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