Chaque année, la campagne des 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre (Violences Sexistes) menée par ONU Femmes rappelle avec force la violence généralisée à laquelle les femmes et les filles sont confrontées dans le monde entier. En 2023, une femme a été intentionnellement tuée par son partenaire ou un membre de sa famille, toutes les 10 minutes. La crise de la violence basée sur le genre est urgente.
Du 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, jusqu’au 10 décembre, Journée des droits de l’homme, cette campagne invite les gouvernements, les militants et les particuliers à s’unir et à faire pression pour un changement durable. Pour soutenir cette initiative de la société civile, le Secrétaire général des Nations Unies a lancé en 2008 la campagne UNISSONS-NOUS d’ici 2030, qui se déroule en parallèle des 16 jours d’activisme.
Chaque année, la campagne UNITE se concentre sur un thème spécifique, et cette année, c’est UNITE ! Investir pour prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles, en recherchant des solutions à long terme qui s’attaquent aux causes profondes du problème. Les statistiques sont stupéfiantes, près d’une femme ou d’une fille sur trois dans le monde subira des violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie. Pour au moins 51.100 femmes en 2023, cette violence s’est transformée en fémicide (homicide visant les femmes), dont plus de la moitié a été commise par des partenaires intimes ou des membres de la famille. L’agence qui défend l’autonomisation des femmes, ONU Femmes, souligne que les fémicides sont la preuve ultime de l’échec des systèmes et des structures censés protéger les femmes et les filles.
Les femmes ne sont pas non plus en sécurité en dehors de leur domicile
Les personnalités publiques, notamment les responsables politiques, les défenseures des droits de l’homme et les journalistes, sont souvent la cible d’actes de violence en ligne et hors ligne, dont certains ont une issue fatale et entraînent des meurtres intentionnels. Un aspect alarmant de cette question est la prévalence de la violence dans les zones de conflit. En 2023, les Nations Unies ont fait état d’une augmentation stupéfiante de 50 % de la violence sexiste par rapport à l’année précédente.
ONU Femmes insiste sur le fait que les gouvernements doivent promulguer des lois pour garantir la responsabilité des auteurs de violence sexiste, notamment par le biais de plans d’action nationaux. Parallèlement, le financement des organisations de défense des droits des femmes est essentiel pour soutenir les survivants et leur fournir les ressources nécessaires à leur rétablissement. Les 16 jours d’activisme rappellent que chaque action, aussi petite soit-elle, compte dans la lutte pour mettre fin à la violence sexiste, souligne l’agence.
NGOYA NDIAYE