La Cellule Genre du ministère de la Santé et de l’Action sociale a organisé, ce mardi 10 décembre, une Journée dédiée à la lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG) au siège du Ministère de tutelle. Lors de cette cérémonie, les statistiques révélées par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) ont choqué. Selon ces données, au Sénégal, « 70 % des femmes mariées sont victimes de violences conjugales ».
85 000 femmes et filles ont été tuées intentionnellement dans le monde en 2023, et 60 % de ces crimes soit 51 000, ont été commis par un partenaire intime ou un autre membre de la famille. Chaque jour, 140 femmes ou filles sont tuées par leur partenaire ou un parent proche, ce qui signifie une victime toutes les 10 minutes. C’est ce qui ressort du rapport publié par ONU Femmes et l’ONUDC, intitulé Féminicides en 2023.
La coordonnatrice de la Cellule Genre du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Aminata Diouf Ndiaye, a expliqué que dans ce contexte, le ministère de la Santé a décidé de s’associer à la campagne des 16 jours d’activisme. C’est une initiative internationale célébrée par divers secteurs en collaboration avec le ministère de la Famille et des Solidarités.
Concernant l’enquête menée par l’ANSD sur les violences basées sur le genre au Sénégal, Mme Ndiaye a déclaré : « Les résultats de l’enquête de référence réalisée en 2023-2024 par l’Agence nationale de la démographie montrent que trois femmes sur dix au Sénégal subissent une forme de violence, qu’elle soit physique, sexuelle, psychologique ou économique. »
Elle a également souligné que « 89,2 % des femmes non mariées déclarent avoir été victimes d’une de ces formes de violences. Quant aux violences conjugales, elles concernent 70 % des femmes mariées ». La coordonnatrice a conclu en affirmant qu’il reste encore beaucoup de travail à faire pour renforcer la riposte et intensifier la sensibilisation à l’égard de ces violences au Sénégal.