Un rapport bien documenté
Ce qui frappe d’abord, c’est la précision avec laquelle le rapport met en lumière certains faits, en citant des cas concrets. L’un des exemples mentionnés concerne le ministre des Transports, Mansour Faye, qui est également le beau-frère du président Macky Sall.
Dans un chapitre intitulé « Political Prisoners and Detainees » (Prisonniers politiques et détenus), le rapport estime qu’il y aurait un petit nombre de prisonniers politiques au Sénégal. Le gouvernement aurait toutefois accordé l’accès à ces prisonniers aux organisations des droits de l’homme ou humanitaires.
L’arrestation d’Alé Thiam
Le 4 mai, la gendarmerie de Saint-Louis a arrêté l’activiste Alé Thiam suite à une plainte déposée par Mansour Faye, ministre de l’Infrastructure et des Transports terrestres, maire de Saint-Louis et beau-frère du président Sall. Thiam a été poursuivi pour « diffamation, insultes, diffusion de fausses nouvelles et mise en danger de la famille de Mansour Faye ». En cause, l’interrogation sur les réseaux sociaux de Thiam concernant l’origine de la richesse de la fille de Faye. Le tribunal a finalement condamné l’activiste pour diffusion de fausses nouvelles à six mois de prison (dont cinq avec sursis) et à une amende de 100 000 francs CFA (163 dollars).
Manifestants condamnés à des peines de prison avec sursis
Parmi les manifestants arrêtés le 17 juin, plusieurs ont reçu des peines de prison avec sursis et ont été maintenus en détention jusqu’au 28 juin 2022.
Le rapport du département d’État américain au droit de l’homme met en évidence des problèmes de respect des libertés individuelles et de traitement des prisonniers politiques au Sénégal.
A noter également que le rapport sur l’année 2021 avait fait beaucoup de bruit au Sénégal.