Vente de café Touba: Un bon « filon » pour des jeunes pour subvenir à leurs besoins

Tous les moyens sont bons pour gagner sa vie. D’aucuns ont trouvé l’astuce : la vente de café Touba. Un bon filon  que beaucoup de jeunes  exploitent pour gagner leur vie.  A Dakar comme dans la banlieue, les vendeurs « inondent » les  coins de rue pour en vendre.

Déguster du café  au petit matin est devenue « un rituel » pour des lève-tôt.  A tous les coins de rue,  un vendeur s’y est installé. Une odeur de café Touba titille les narines. Ce qui attire la clientèle. Des jeunes  ont investi dans ce business pour en tirer profit.  

Au niveau du canal 4 de Fass un jeune vendeur de café Touba du nom de Moussa Diop qui s’est installé les lieux depuis plusieurs années. Il est parvenu à se faire un nom rien qu’en vendant du café déjà. Chemise verte et un pantalon noir, Moussa tient une table avec des tasses bien rangées, une marmite qui contient  du café qui dégage une bonne odeur. «Je suis dans ce métier depuis quatre ans et c’est mon gagne-pain. Je m’en sors pas mal. Je peux gagner environ 2500 francs Cfa par jour », nous lance-t-il avec un air jovial.

Comme s’il ne sent pas les rayons accablants du soleil qui tapent sur cette grande artère, Moussa est trop actif et à la facilité de manier les tasses, preuve de professionnalisme et d’expérience. Un client trouvé sur place du nom de Bada avec une tasse de café Touba  a témoigné du pourquoi il en raffole. « Avant d’aller au travail, je prends une tasse pour me réchauffer et pour rester éveiller. Je ne vais jamais au boulot sans une tasse de café Touba », a fait savoir notre interlocuteur.

Non loin de l’arrêt bus, un monsieur à la quarantaine lit minutieusement son journal sirote son café bien chaud.  « Je prends ce produit depuis fort longtemps, c’est devenu une habitude pour moi et je peux dire que je suis même un accro au café Touba surtout en pareil moment », confie-t-il.

Sur cet itinéraire, l’odeur de café Touba nous titille les narines. Une petite cantine implantée  à l’angle près d’une intersection à un jet de pierre de notre lieu. Nous avons eu du mal à distinguer le gérant de cette petite boutique à cause de nombreux clients qui se pointent devant pour être servi.  Drapé d’un boubou « baye lahat »,  Modou Faye puisque c’est de lui qu’il s’agit  se tient devant un grand thermos rempli de café Touba. L’air occupé, il n’a même pas le temps de répondre à nos questions. Ce jeune est serein malgré le brouhaha que font les clients par des « donne-moi une tasse de café Touba s’il te plait » par si et par là. Vingt minutes enfin il est disponible après s’être excusé pour longue attente relevant ses grandes manches de son boubou d’une manière majestueuse. « Je tiens cette cantine depuis six ans et je vends seulement du café Touba du matin au soir », déclare-t-il. Mais sur le plan du revenu il révèle qu’il peut gagner près de quatre mille cinq cent (4500 FCFA) par jour.

Le café Touba est très prisé par les populations. Les gargotières aussi en écoulent en quantité. Tous sont d’avis que l’essentiel est d’en tirer profit.

Fatou BA