Le 20 janvier 2025, le ministre sénégalais de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, a annoncé un recrutement de 2 000 enseignants pour renforcer les effectifs du système éducatif. Une initiative bien saluée par le secrétaire général du Syndicat Autonome des Enseignants du Moyen Secondaire du Sénégal (SAEMS), car c’est une réponse à une vieille revendication syndicale.
Pour El Hadji Malick Youm le recrutement doit impérativement se faire dans un cadre légal, respectant les principes de transparence et d’égalité des chances pour tous les Sénégalais méritants et compétents « Nous avons porté cette doléance pour exiger la prise en charge de ce déficit qui contribue à alourdir les contre-performances scolaires et à augmenter la charge de travail des enseignants », a déclaré El Hadji Malick Youm, du SAEMS, qui a réagi à l’annonce du ministre sur le recrutement de 2 000 enseignants pour renforcer les effectifs du système éducatif.
Le secrétaire général SAEMS de souligner que cette décision gouvernementale répond enfin à une revendication vieille de plusieurs décennies avant de saluer la prise en compte de cette problématique par le gouvernement. Cependant, si le SAEMS se réjouit du recrutement annoncé, il ne manque pas de poser des conditions strictes pour garantir son bon déroulement. Selon El Hadji Malick Youm, le recrutement doit impérativement se faire dans un cadre légal, respectant les principes de transparence et d’égalité des chances pour tous les Sénégalais méritants et compétents. « Le recrutement doit être basé sur un concours ouvert à tous ceux qui possèdent les qualifications nécessaires, et non sur des mécanismes opaques qui pourraient nuire à la qualité de l’éducation », a-t-il insisté.
Le secrétaire général du SAEMS a aussi rappelé qu’il ne devait pas y avoir de favoritisme, notamment pour les titulaires de diplômes en enseignement, qui doivent être intégrés dans le processus de recrutement. « Les Sénégalais ayant déjà obtenu des diplômes dans le domaine de l’éducation doivent être prioritaires, afin d’éviter toute exclusion injustifiée », a-t-il affirmé. Cependant, El Hadji Malick Youm a marqué sa désapprobation envers l’idée d’un recrutement « spécial », évoquée. Ce type de recrutement, selon lui, pourrait ouvrir la voie à des recrutements non maîtrisés, risquant d’introduire dans le système éducatif des profils qui ne répondent pas aux normes exigées par la profession. « Nous ne sommes pas du tout en faveur d’un recrutement spécial, comme cela avait été pratiqué sous le précédent gouvernement. Cela ouvre la porte à des pratiques floues qui nuisent à la qualité de l’éducation » a-t-il averti.
Ainsi, fidèle à sa ligne de défense de la rigueur dans le secteur éducatif, le SAEMS, a annoncé qu’il restera vigilant et continuera de se battre pour la mise en œuvre d’un recrutement respectant les règles légales et transparentes. Il appelle ainsi les autorités à mettre en place un processus de sélection strict, en accord avec les normes de l’enseignement public, et à garantir que chaque candidat recruté soit réellement à la hauteur des exigences du métier.
Rosita Mendy