Alors que l’Onu continue d’accuser le Rwanda de soutenir la rébellion du M23 dans l’est de la RDC, le président Paul Kagame ne l’admet toujours pas. Il a d’ailleurs déclaré à la presse que l’actuelle rébellion du M23 tirait plutôt ses origines de l’Ouganda.
Paul Kagame signe et persiste. La rébellion du M23 est un problème purement congolais et il revient aux autorités de la RDC d’en prendre l’entière responsabilité. Et ce même si des tonnes de rapports mettent à nu cette version des violences qui secouent l’Est de la République démocratique du Congo. : si le gouvernement de la RDC (République démocratique du Congo) n’est pas encouragé à prendre ses propres responsabilités à l’égard de son peuple et de son pays et que tout le monde se joint à lui pour rejeter la responsabilité de ses problèmes sur les autres, comment voulez-vous que le Congo s’attaque à ces problèmes qui nous affectent tous.
Son innocence, le président rwandais l’a toujours clamé sauf que le 9 janvier le rapport des experts onusiens a révélé qu’entre 3000 et 4000 soldats rwandais sont repartis dans les territoires de Nyiragongo, Rutshuru et Masisi. Fin octobre 2024, les troupes de la RDF ont également soutenu l’avancée du M23 dans le territoire de Walikale 48. Ces troupes utilisent des armes sophistiquées ne figurant pas dans l’arsenal militaires des Forces de défense et sécurité de la RDC.
Et la population dans tout cela ?
Dans son intervention, le président Paul Kagame a également accusé la RDC d’avoir bloqué le processus de paix de Luanda en voulant le réduire à une simple séance photo. La ministre des Affaires étrangères congolaise, Thérèse Wagner, a de son côté assuré que son pays reprendrait les pourparlers de paix si l’occasion se présentait.
Pendant ce temps, d’intenses combats se poursuivent à l’ouest de Goma, les forces congolaises tentent de reprendre le contrôle du territoire de Masisi tombé entre les mains du M23 épaulé par l’armée rwandaise. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU « entre le 1er et le 3 janvier 2025, d’intenses affrontements entre l’armée congolaise et un groupe armé non étatique à Masisi centre, dans la province du Nord-Kivu, ont déplacé environ 102.000 personnes, selon des informations locales ».