Vigile du chanteur Wally Seck, Saliou Diallo alias Baye Zalé encourt 15 jours de prison. Âgé de 39 ans, le prévenu a été jugé, hier mercredi, par le tribunal d’Instance de Dakar, pour des faits de coups et blessures volontaires et de destruction de biens appartenant à autrui.
Après les deux danseurs de Wally Ballago Seck (Eumedy Badiane et Ameth Thiou), c’est au tour de son vigile, Saliou Diallo alias Baye Zale d’avoir des ennuis judiciaires. Poursuivi pour des faits de coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de 10 jours et de destruction de biens appartenant à autrui, l’agent de sécurité a été placé sous mandat de dépôt jeudi dernier.
En effet, il résulte des débats d’audience que le mis en cause avait sévèrement bastonné le sieur Mayoro Gueye durant le mois de Ramadan. Alors que celui-ci s’était pointé aux alentours de la maison de son patron, Saliou Diallo lui avait intimé l’ordre de vider les lieux. Devant le refus de son protagoniste d’obtempérer, le vigile lui donne un coup de matraque. C’est ainsi qu’une bagarre a éclaté entre les deux parties. Séparés par les témoins, le mis en cause rejoint son antagoniste dans le domicile où il a été évacué. Sur place, il l’étrangle et le rudoie. Comme si cela ne suffisait pas, l’employé du « Prince des Faramareen » casse le portable de sa victime.
Blessé jusqu’au plus profond de sa chair, Mayoro Gueye dépose une plainte à la gendarmerie de la Foire. Auditionné par les pandores, Baye Zale reconnaît les faits qui lui sont reprochés.
Toutefois, il a fait volte-face devant le prétoire. « J’avais juste sommé la partie civile de quitter les lieux. Parce que mon patron ne veut pas que les gens errent aux alentours de son domicile », a-t-il révélé.
Poursuivant, il déclare que la partie civile a été agressée par le nommé Mohamed, ex-employé du chanteur.
Alors qu’à l’enquête préliminaire, il avait soutenu qu’il ne connait ni d’Adam ni d’Eve le nommé Mohamed.
Procureur : « Vous avez fait des alentours de la maison une propriété privée »
Prenant la parole, la partie civile déclare qu’il était en convalescence au moment des faits. « Je me suis pointé devant le domicile de Wally Seck pour appeler une amie de ma sœur. Cette dernière devait m’indiquer leur maison. Mais dès que le prévenu m’a aperçu, il m’a intimé l’ordre de quitter les lieux. Après un échange de propos aigre-doux, il m’a agressé. Je suis en train de me soigner jusqu’à présent », informe-t-il. Ainsi, il a réclamé la somme de 500 000 francs à titre de dommages et intérêts.
L’avocat de la société a requis 15 jours de prison contre le prévenu, un habitué des faits. « Vous avez fait des alentours de la maison une propriété privée. Tous les voisins s’offusquent de votre attitude. Tu avais également refusé aux policiers l’accès au domicile lorsqu’ils se sont présentés pour remettre aux danseurs de Wally Seck leurs convocations », charge le maître des poursuites.
De son côté, la défense a sollicité la clémence du juge. « J’en suis sûr : Wally Seck ne leur a pas demandé de violenter les gens. J’ai pris l’engagement de me rapprocher de lui pour qu’il prenne en charge les frais médicaux de la victime », a promis Me Alioune Badara Fall.
Au terme de sa plaidoirie, le président du tribunal a fixé son délibéré au 13 Août prochain.