Pour avoir mortellement battu son fils, Barham Badiane risque 5 ans d’emprisonnement ferme pour homicide involontaire, si le juge suit le réquisitoire du Parquet. L’accusé, marié et père de sept enfants, sera édifié le 15 décembre prochain.
Devant la barre de la chambre criminelle, Barham Badiane a avoué avoir frappé son enfant tout en niant une intention criminelle. « Il pleurait et je l’ai frappé pour qu’il se calme. C’est par la suite qu’il a piqué une crise avant de tomber à terre. J’ai mis de l’eau sur sa tête pour ensuite le soulever et l’amener à l’hôpital. »
L’enfant a succombé à ses blessures. Les faits remontent au 7 juillet . « C’était la première fois que je levais la main sur lui. Si j’avais su que cette frappe allait lui coûter la vie, je n’aurais jamais levé ma main », regrette l’accusé. Et de poursuivre : « J’entretiens de bonnes relations avec mes enfants. À la descente, ils viennent tous m’embrasser. »
Selon les témoignages recueillis lors de l’enquête, le sieur Badiane serait une personne violente qui s’emporte facilement. Une allégation qu’il a totalement niée devant le juge avant de regretter la mort de son enfant. « Ce n’est pas facile d’avoir un enfant. Et jamais je n’oublierai ceci », s’est-il défendu.
La femme de l’accusé, Maguette Badiane l’a lavé à grande eau devant la chambre criminelle, niant les aveux circonstanciés à l’enquête préliminaire. Selon son récit, son conjoint n’a jamais eu de « réactions violentes » et « n’avait pas l’habitude de frapper ses enfants ».
Toutefois, l’autopsie révèle un traumatisme abdominal ayant entraîné une hémorragie interne à grande abondance. La défense qui fait allusion à un homicide involontaire a plaidé un acquittement et une disqualification des faits retenus contre M. Badiane.