est une faute professionnelle. » L’université Côte d’Azur a décidé de sanctionner un professeur qui avait décalé un examen, devant se dérouler sous forme de QCM, de 20 heures à 22 h 30 pour qu’il ne coïncide pas avec l’heure de rupture du jeûne du ramadan. Dans le mail qu’il a adressé à ses étudiants, et que le syndicat UNI Nice a posté sur Twitter, il expliquait avoir pris cette décision « suite à plusieurs demandes ». « C’est une faute professionnelle, donc on va déclencher une sanction à l’encontre du professeur », a indiqué Jeanick Brisswalter, président de l’université Côte d’Azur, auprès du Figaro.
Jeanick Brisswalter n’a pas fait de commentaire sur le fait que le professeur en question a changé l’heure de l’examen à cause du ramadan. Il a cependant motivé deux fautes en raison de l’heure très tardive choisie. « Les seules raisons qui doivent nous pousser à faire quoi que ce soit sont celles qui nous permettent de faire en sorte que nos jeunes soient bien évalués dans des conditions éthiques et qui correspondent aux exigences pédagogiques d’excellence de nos diplômes. »
Selon Andrea Orabona, responsable local de l’UNI Nice, le professeur a « pensé bien faire » et avait surtout peur de recevoir « des commentaires du genre : ce professeur est raciste ». Mais malgré cela, selon lui, reporter un examen pour « un motif religieux n’a pas sa place à l’université ».
Cette polémique a fait réagir la classe politique. Le député européen RN Thierry Mariani a fustigé la « fermeté de façade » d’Emmanuel Macron sur ce type d’affaires. De son côté, le député LR Éric Ciotti, également conseiller départemental des Alpes-Maritimes, a réclamé des « explications à la ministre Frédérique Vidal », lui demandant d’intervenir « pour combattre de telles dérives ».