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Les biens mobiliers d’une ex-employée de la Rts saisis

Accusés des faits d’association de malfaiteurs, de vol et voie de fait, l’huissier de justice Me Mademba Guèye, le commissaire-priseur, Amadou Thiam Guèye et le juriste, Pape Ndiaga Boye ont comparu hier, devant la cour d’Appel de Dakar. Ex-employée de la Radio Télévision Sénégalaise (Rts), Leye Guèye reproche à son oncle, Pape Ndiaga Boye, d’avoir acquis ses biens mobiliers estimés à plus de 20 millions de francs à 4 millions auprès de ses deux complices présumés. Sur ce, la partie civile, fauchée comme un rat d’église, réclame 100 millions FCFA, à titre de dommages et intérêts.

La dame Leye Guèye est dans la tourmente. Pour trois mois d’arriérés de loyers, l’ex-employée de la Rts a vu sa fortune fondre comme beurre au soleil. Sur la base d’une décision de condamnation, son oncle, Pape Ndiaga Boye, l’a expulsée de sa maison qu’elle avait louée à raison de 400.000 francs le mois, avant d’acheter ses biens mobiliers estimés à plus de 20 millions de francs à 4 millions de francs. « C’est l’agence standing immobilier qui m’a loué la maison de mon oncle, Pape Ndiaga Boye entre mars 2011 et juillet 2012. Ce dernier a attendu que je parte à l’étranger pour voler tous mes biens, en complicité avec l’huissier de justice, Me Mademba Guèye et le commissaire-priseur, Amadou Thiam Guèye. Sur l’ordonnance d’expulsion, Me Guèye a mentionné que les arriérés de loyers s’élèvent à 7 millions FCFA. Ce qui est totalement faux « , a contesté la pauvre dame lors de sa comparution hier, devant la cour d’Appel de Dakar. A l’en croire, les mis en cause ne lui ont pas notifié l’ordonnance d’expulsion. « Pape Ndiaga occupe la maison avec mes biens. Il a même pris mes moutons. J’ai vu sa femme porter mes habits et mon collier en or », fustige-t-elle.

Renvoyés des fins de la poursuite en première instance, les prévenus ont encore nié les faits d’association de malfaiteurs, de vol et voie de fait. Me Mademba Guèye révèle que la partie civile était restée introuvable après avoir reçu l’ordonnance d’expulsion. « Nous nous sommes rendus dans la maison à plusieurs reprises. Mais, on n’y trouvait que des gardiens. Après avoir fermé la maison, nous avons procédé à une saisie conservatoire. Ensuite, nous avons listé tout le mobilier. Le montant de la créance s’élevait à 3,6 millions de francs », a expliqué l’huissier de justice.

Domicilié aux Maristes, le sexagénaire Pape Ndiaga Boye soutient qu’il a acquis une partie des meubles à 3 millions de francs auprès d’Amadou Thiam Guèye.

 

Me El hadji Diouf : « Ma cliente est devenue pauvre à cause de son oncle… »

 

Constitué pour la défense des intérêts de la partie civile, Me Elhadji Diouf a demandé à la cour d’infirmer la décision rendue par le premier juge. D’après lui, sa cliente est devenue pauvre à cause de son oncle. « Il sait que sa nièce aime le luxe. Il n’avait d’yeux que pour ses meubles. Au lieu de 3 millions, il a réclamé 7 millions FCFA comme arriérés », a-t-il dénoncé, avant de renchérir : « Elle a travaillé pendant des années à la Rts, elle faisait de la production. Elle avait une équipe et voyageait. Elle est devenue pauvre à cause de son oncle. Ses meubles de classe, ses bijoux de valeur ont été tous emportés. Des meubles d’une valeur de plus de 27 millions ont été bazardés à 4 millions de francs », regrette-t-il. Pour la réparation du préjudice, le tonitruant avocat a réclamé la rondellete somme de 100 millions FCFA.

Conseil de la défense, Me Ndoumbé Wane a estimé que les prévenus ont procédé à la vente, conformément à la loi. « Jusqu’en 2015, on n’avait aucune nouvelle de la dame. En 2016, elle réapparaît et nous sert une citation directe. La maison était fermée pendant une année. Nous avons eu la décision d’expulsion en 2012. Les prévenus ont procédé à la saisie sur la base d’une décision de condamnation devenue définitive. C’est en bon droit que le premier juge a renvoyé les prévenus des fins de la poursuite », a-t-elle plaidé.

Et son confrère, Me Ibrahima Mbengue, de souligner : « Dire à des officiers ministériels qu’ils font partie d’une association de malfaiteurs, ça fait très mal. La décision d’expulsion n’était que le point de départ. Ensuite, il y a eu une décision de condamnation par laquelle on ordonnait à la partie civile de payer 3,6 millions de francs. L’opposition est mal fondée », estime-t-il.

Abondant dans le même sens, le procureur général a requis la confirmation du jugement. « Rien dans cette procédure n’a permis de remettre en cause les actes posés par les officiers ministériels », affirme-t-il.


Après avoir écouté les différentes parties, le président de la cour a fixé son délibéré au 14 décembre prochain.

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