Une affaire de coups et blessures volontaires à conjoint a été jugée, hier, à la barre du tribunal correctionnel de Dakar. Au banc des accusés, il y avait le sieur Saliou Ndione. Ce dernier a été attrait à la barre par sa première femme. Il connaîtra son sort le 25 février prochain.
Munie d’un certificat médical d’une incapacité temporaire de travail de 10 jours, la plaignante par ailleurs première épouse du prévenu a confié aux juges que son mari l’avait frappé. Interrogé, le mis en cause a informé que son épouse est juste jalouse. C’est la raison pour laquelle elle se comporte ainsi. Il ressort des débats d’audience que c’est au courant du mois d’octobre 2020 que Saliou Ndione a pris une deuxième femme. Ce que la première aurait vu comme une trahison. C’est sur ces entrefaites que les problèmes ont démarré. Pour cette affaire, le prévenu a juré qu’il n’a jamais levé sa main sur sa femme. A l’en croire, son épouse lui a demandé de le libérer car elle avait un autre homme dans sa vie. « Je lui ai fait savoir que pour obtenir le divorce, elle n’a qu’à aller au Tribunal. Et comme je devais faire au Sénégal un mois 8 jours, je l’ai informé que j’allais sortir avec les enfants. A mon retour vers les coups de 21 heures, elle s’est mise à poser des questions aux enfants pour savoir où ils étaient partis », a dit le mis en cause. Avant de poursuivre : « je l’ai donc interpellé pour lui demander d’arrêter ses questions. Parce qu’elle est en train de faire des enfants des menteurs. Sur l’origine des problèmes, c’est lorsque je lui ai annoncé ma seconde épouse ». Selon toujours le prévenu, sa femme l’a frappé avant de l’insulter et de lui jeter des bonbons. Mais, indique-t-il toujours, il a gardé son calme. « Même sa maman a dit que sa fille m’a empoigné. Elles voulaient me faire sortir de la maison. Depuis que j’ai épousé une deuxième femme, elle a dit aux enfants que je dois quitter la maison », a encore soutenu le prévenu. Prenant la parole par la même occasion, l’avocat de la partie civile a commencé par indiquer qu’il y’a eu un certificat médical de 10 jours attestant la violence. « Il n’apporte aucun soutien à sa femme. Il prend ses enfants jusqu’à 21 h alors que le petit est malade. Il est retourné à la maison où Il a violenté sa belle-mère et sa femme. Il est violent », a dit la robe noire qui a réclamé 5 millions à titre de dommages et intérêts. Invité à faire ses réquisitions dans cette affaire, le maître des poursuites a requis l’application de la loi. Se prononçant en dernier lieu, la défense dit avoir une déception. « J’ai eu une déception car le couple devait avoir 20 ans de mariage. Personne n’était présent lors de cette altercation. La belle-mère a vu sa fille s’agripper sur le cou du prévenu et elle l’a dit. Vous savez que les problèmes ont démarré lorsqu’il a eu l’outrecuidance de prendre une deuxième femme. Je suis choquée d’entendre qu’on doit amener nos enfants pour le présenter à la deuxième. Il n’ose pas porter sa main sur sa femme qui mesure 1m 50. On ne doit pas mettre le feu dans un couple. Le premier certificat médical parle de douleur à l’épaule. Je ne le vois pas frapper de plein fouet sa femme. Elle a voulu faire un scandale mais il a tout fait pour l’éviter. Elle a même déchiré le tee-shirt shirt », a dit l’avocat qui demande au juge de renvoyer Saliou Ndione des fins de la poursuite sans peine ni dépens. L’affaire a été mise en délibéré pour jugement devant être rendu le 25 février prochain.