Ces derniers jours ont été marqués par des signes alarmants d’une nouvelle escalade de la guerre en Ukraine, a averti mercredi un haut responsable de l’ONU devant le Conseil de sécurité, appelant à davantage d’efforts pour mettre fin à l’invasion à grande échelle du pays par la Russie.
« Les derniers développements font suite aux informations déjà inquiétantes selon lesquelles des troupes de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) sont déployées dans la zone de conflit », a déclaré aux membres du Conseil Miroslav Jenča, Sous-secrétaire général des Nations Unies aux affaires politiques et à la consolidation de la paix. Il a précisé que la ville ukrainienne de Dnipro avait été touchée par un missile balistique russe de portée intermédiaire le 21 novembre, qui aurait frappé une zone industrielle au sud-ouest.
Les autorités ukrainiennes ont indiqué que le missile était équipé de six ogives, chacune avec six sous-munitions, et qu’il n’avait fallu que 15 minutes pour arriver du site de lancement dans la région d’Astrakhan en Russie, à environ 1 000 kilomètres (environ 620 miles).
Quelques heures plus tard, le Président russe Vladimir Poutine a confirmé que la Russie avait testé un nouveau missile conventionnel de portée intermédiaire appelé « Oreshnik », et que la frappe était une réponse à l’utilisation par l’Ukraine de missiles à longue portée fournis par l’Occident contre son pays. Il a en outre déclaré que la Russie continuerait de tester le nouveau missile au combat.
D’autres frappes sont possibles
M. Jenča a déclaré mardi que les autorités russes avaient signalé la probabilité de nouvelles frappes, après que l’Ukraine a signalé de nouvelles frappes utilisant des missiles à longue portée. « Les Nations Unies ne disposent pas de détails supplémentaires sur ces incidents, notamment sur le type d’armes utilisées. Cependant, l’utilisation de missiles balistiques et les menaces associées constituent une escalade très dangereuse », a-t-il dit.
Il a souligné que l’ONU condamne toutes les attaques contre des cibles civiles et des infrastructures critiques, quel que soit le système d’armes utilisé.