En vue de développer leurs systèmes de transport, le Sénégal et la Côte d’Ivoire ont mis en place un projet commun sur le Bus Rapid Transit (BRT). A Dakar comme chez son voisin d’Abidjan, tout le monde est enthousiaste de voir enfin ces deux projets de grande envergure.
Le BRT ou bus à haut niveau de service, est un système de transport conçu pour améliorer la capacité et la régularité du service par rapport aux lignes de bus conventionnelles. Dans les pays développés, ces bus circulent souvent sur des routes spécifiques, séparées des voies des véhicules particuliers par une simple bande. Cependant, au Sénégal et en Côte d’Ivoire, des routes protégées par des barrières ont été aménagées pour éviter les embouteillages et garantir le respect des horaires. Sur ce, nos confrères de Senego ont examiné en détail les projets BRT d’Abidjan et de Dakar, leurs caractéristiques, leurs coûts et leurs impacts.
Le gouvernement ivoirien a décidé de développer une ligne de BRT sur l’axe Est-Ouest pour connecter les communes périphériques de Yopougon et Cocody au centre d’activité (Adjamé/Plateau) afin de transporter environ 300 000 passagers par jour avec des fréquences d’un bus par minute aux heures de pointe.
A Dakar , le projet BRT a été initié sous le régime de l’ancien président Macky Sall. Visant également à transporter 300 000 passagers par jour, ce projet a pour objectif de désengorger la capitale sénégalaise, fortement affectée par des embouteillages dus à une urbanisation rapide et à l’augmentation constante du nombre de véhicules. La ligne de BRT, longue de 18 kilomètres, reliera Guédiawaye au centre de Dakar.
Le projet, dont les travaux ont commencé en 2020, est estimé à 420 milliards de francs CFA (640 millions d’euros), financé par la Banque mondiale, la Banque européenne d’investissement et le Fonds vert pour le climat de l’ONU.
Pour rappel, les deux projets visent à améliorer la mobilité urbaine. La ligne de BRT à Abidjan mesure 20 kilomètres, contre 18 kilomètres pour celle de Dakar.