Au Mali, la charte qui va organiser la transition des 18 prochains mois a été publiée ce jeudi 1er octobre au Journal officiel. Le document tient compte d’une exigence primordiale de la Cédéao sur les prérogatives du vice-président de transition, le colonel Assimi Goïta, chef de la junte.
Contrairement à une précédente version de la charte de transition, celle
publiée au Journal officiel ce jeudi ne mentionne pas que le vice-président peut assumer les fonctions de président de la transition en cas de force majeure. La junte malienne renonce donc à une à une prérogative capitale de son chef, le colonel Assimi Goïta, numéro 2 de la transition. Il s’agit d’une exigence primordiale de la Cédéao pour la levée des sanctions.
Mais le diable se cache dans les détails. L’article 7 de la charte, qui définit les pouvoirs du vice-président chargé des questions de sécurité et de défense, ne dit cependant pas expressément que celui-ci ne peut en aucun cas s’asseoir un jour dans le fauteuil présidentiel. La durée de la transition est fixée à dix-huit mois, selon le texte, qui dispose que le président et le vice-président ne seront pas éligibles à la présidentielle et aux législatives à la fin de la transition.
Les modalités de création du Conseil national de transition, l’organe législative, sont par ailleurs fixées dans l’article 13. Le Conseil sera composé de 121 membres. À sa tête, sera élu un militaire ou un civil. Mais la Cédéao demandait également la dissolution de la junte. Sur ce point, il va falloir attendre. La charte précise qu’elle restera là jusqu’à la mise en place de tous les organes de la transition.
Avec RFI