Top Infos Rewmi du 29/11/2024: Réfugiés mauritaniens au Sénégal….Le président Diomaye parle du « massacre » à Thiaroye….Samuel Sarr envoyé en prison….Deux sénégalais sauvent un homme d’un suicide au 7ᵉ étage d’un parking en France…Me Sidiki Kaba de retour à ses anciennes amours…
Le président Diomaye parle du « massacre » à Thiaroye
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a annoncé jeudi dans un entretien avec l’AFP que son homologue français Emmanuel Macron avait reconnu dans une lettre que les forces coloniales françaises avaient commis un « massacre » à Thiaroye, près de Dakar, le 1er décembre 1944. « J’ai reçu aujourd’hui (jeudi) du président Emmanuel Macron une lettre dans laquelle il reconnaît que c’était un massacre, de façon très claire, sans ambiguïté sur les termes », a dit M. Faye au palais présidentiel. M. Faye a salué « un grand pas » fait par le dirigeant français qui, selon lui, « s’excuse » dans cette lettre de ne pouvoir participer pour des contraintes d’agenda aux commémorations du 80ème anniversaire prévues dimanche à Thiaroye. « La France se doit de reconnaître que ce jour-là, la confrontation de militaires et de tirailleurs qui exigeaient que soit versée l’entièreté de leur solde légitime, a déclenché un enchaînement de faits ayant abouti à un massacre », dit le contenu de la lettre de M. Macron consulté par l’AFP.
Le président Diomaye parle du « massacre » à Thiaroye
Faye a envisagé la possibilité d’une future demande d’excuses de la part de la France. « Reconnaître qu’on a perpétré un massacre, évidemment doit avoir comme incidence de s’amender. Sans être dans la surenchère, nous pensons que de façon naturelle, c’est ce qui doit suivre », a-t-il estimé. Plus de 1.600 tirailleurs – d’anciens prisonniers de guerre des Allemands qui avaient participé aux combats de 1940 – avaient été rassemblés à Thiaroye fin 1944. Le 1er décembre, deux semaines après leur arrivée dans le camp et alors qu’ils réclamaient le paiement de leurs arriérés de soldes et diverses primes et indemnités de combat, les forces coloniales leur ont tiré dessus. Les autorités françaises de l’époque avaient admis la mort d’au moins 35 personnes. Plusieurs historiens avancent un nombre de victimes bien plus élevé, jusqu’à plusieurs centaines.
Réfugiés mauritaniens au Sénégal
La Coordination des Organisations de Réfugiés Mauritaniens au Sénégal est revenue sur la période du génocide avec « ses abominables politiques d’exclusion visant les citoyens noirs considérés par la terminologie du Système ségrégationniste « d’étrangers tolérés », étouffant dans l’œuf toute velléité de contestation contre l’injuste ordre établi d’un apartheid qui ne dit pas son nom. » Face à la presse, il n’a pas mis de gants pour asséner ses vérités, estimant que ceux qui acceptent de se taire peuvent fêter aujourd’hui ; « mais que les gens sont en deuil en Mauritanie et de dénoncer ces actes et sont dans l’action de réprobation et de contestation du statu quo dans toutes les rues du pays. » Des organisations et qui mènent des batailles et qui produisent des rapports sur la nécessité de régler ses droits de cohabitation et d’état de droit et une bataille qui « est conforme au droit international. »
Réfugiés mauritaniens au Sénégal (suite)
Selon Biram Dah Abeid Coordinateur des Organisations de Réfugiés Mauritaniens au Sénégal, la période est pudiquement dite « des années de braises » : 1986 / 1987/1989 /1990 / 1991 furent marquées par un bilan macabre de plus d’un millier de morts, de disparitions forcées dans diverses garnisons du pays : Zereyda, Oualata, Azeylat, Innal etc. Et de plusieurs milliers de rescapés avec des séquelles à vie. Mais aussi d’une déportation massive de soixante-cinq milles citoyens noirs au Sénégal. La Coordination a mis à profit ce moment d’échange et de recueillement, pour réitérer notamment l’abrogation de la loi d’amnistie de 1993. Toutefois, Biram Dah Abeid n’a pas caché son amertume face à la pendaison de 28 officiers en célébration de l’indépendance constituant le comble de l’ignominie et mettant en exergue l’autre face hideuse de l’espèce humaine.
Samuel Sarr envoyé en prison
Samuel Sarr a passé, hier, sa première nuit en prison ! Après avoir fait l’objet d’un double retour de parquet, l’ancien ministre de l’Énergie d’Abdoulaye Wade a été inculpé puis placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du 2e cabinet du tribunal de grande instance hors classe de Dakar. Il est poursuivi pour abus de biens sociaux, a-t-on appris de son avocat. Monsieur Sarr a été arrêté vendredi dernier à l’aéroport international Blaise Diagne de Diass par la police de l’air et des frontières, à la suite d’une opposition de sortir du territoire lancée par les gendarmes de la SR de Dakar. Il est cité dans un présumé détournement de huit milliards de francs CFA.
Me Sidiki Kaba de retour à ses anciennes amours
En ‘’hibernation’’ depuis la chute du régime de Macky Sall, l’ancien Premier ministre Me Sidiki Kaba est retourné à ses anciennes amours. Il a retrouvé le monde des droits humains à Paris, ce jeudi 29 novembre 2024 en participant, en sa qualité de Président d’honneur, à l’ouverture de bureau international de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH). L’avocat sénégalais qui a bâti sa réputation par son engagement pour la protection des humains a été le premier africain à présider la FIDH, de 2001 à 2007. Né à Tambacounda le 5 août 1950, Me Kaba est diplômé des universités de Dakar et d’Abidjan en droit, philosophie et lettres modernes. Il commence sa carrière d’avocat à l’âge de 30 ans. Figure de proue de la défense des droits de l’homme, l’ancien avocat d’Alassane Ouattara et de Idrissa Seck (dossier chantier de Thiès, 2005) a d’abord rejoint l’ONG Amnesty international avant de devenir le vice-président de l’organisation nationale de défense des droits de l’homme au Sénégal (1987 à 2000). Il intègre le gouvernement du Sénégal sous Macky Sall le 1er septembre 2013 et a, tour à tour, occupé les départements de la Justice, puis des Affaires étrangères, ensuite des forces armées, avant d’atterrir à la primature.
Deux sénégalais sauvent un homme d’un suicide au 7ᵉ étage d’un parking en France
Deux héros, restés dans l’ombre depuis six jours, méritent d’être mis en lumière : Tourade et Mohamed Niasse, deux frères sénégalais, ont sauvé un homme en détresse qui menaçait de se jeter du dernier étage du parking de la gare SNCF Saint-Roch, à Montpellier. Leur acte courageux, survenu le jeudi 21 novembre vers 20h30, a permis d’éviter une tragédie. Alors qu’ils se trouvaient près du Pont de Lattes, les deux frères ont entendu la sirène d’alarme du parking. En levant les yeux, ils ont aperçu un homme pendu dans le vide, accroché à la rambarde du 7ᵉ étage, à 10-12 mètres de hauteur, surplombant les voies du Nouveau Saint-Roch. Ils ont immédiatement appelé les secours avant de grimper les escaliers du parking pour tenter de sauver cet homme, âgé de 35-40 ans, qui semblait sur le point de lâcher prise.