Le Togo vit sous état d’urgence sanitaire depuis le 2 avril 2020. Assis sur un banc à l’entrée d’une petite clinique à Lomé, Kossigan, ancien chauffeur de taxi de l’axe Lomé-Cotonou, se lamente.
Depuis la fermeture des frontières imposées il y plus d’un an pour limiter la propagation du coronavirus, il a dû se convertir en gardien de parking.
Le « Covid-19 a tué notre activité. Certains de nos collègues sont malades faute d’activités, d’autres sont retournés au village », raconte ce quadragénaire, les larmes aux yeux.
Et bien que les chiffres officiels indiquent une incidence faible de la propagation du virus avec quelque 13 000 infections enregistrées et 126 morts en plus d’un an de crise, les populations restent soumises à des mesures restrictives et l’économie est à la peine. Dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest de 7,8 millions d’habitants, beaucoup dépendent du commerce au sein de la zone de libre échange de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), d’autant que les côtes du Togo ne s’étendent que sur 50 kilomètres.
Le taux de croissance économique a chuté à 1,8 % en 2020 contre une prévision initiale de 5,5 %, selon des chiffres officiels, conséquence directe de la crise sanitaire mondiale.