Il semble en faire son cheval de bataille, cette loi sur l’amnistie partielle. Le projet de loi introduit par le député Amadou Ba ne lui plaît guère. Pour lui, « une amnistie sélective est pire qu’une amnistie totale ».
Le député du Pastef, Amadou Ba, a déposé, sur la table du président de l’Assemblée nationale, une proposition de loi portant interprétation de la loi d’amnistie, avec six articles. Ce qui veut dire que certains hommes politiques et des parlementaires, à l’image du député Thierno Alassane Sall, y voient une façon, pour Pastef, d’exonérer ses membres et militants de crimes ou délits qui auraient pu être poursuivis. Ce qui enrage TAS, qui avait été court-circuité par le député de Pastef après le dépôt de sa proposition de loi. Le leader de la République des valeurs ne lâche pas le morceau.
Hier dans un post sur sa page Facebook, il écrit : « Une amnistie sélective est pire qu’une amnistie totale, car elle établit une distinction entre bons criminels et délinquants (ceux ayant une motivation politique) et mauvais criminels et délinquants (les autres). » Selon Tas, il ressort de leur proposition de loi que la loi d’amnistie de 2024 reste entièrement en vigueur.
« Autrement dit, si le texte de Pastef passe, les faits susceptibles d’être qualifiés de délits ou de crimes commis dans la période visée et ayant des motivations politiques ne pourront pas être connus par nos juridictions ». Ensuite, l’interprétation proposée vient paradoxalement obscurcir la loi d’amnistie, qui est suffisamment claire. Thierno Alassane Sall ajoute à ce propos « que abrogé partiellement, rapporter, interpréter, réécrire…
La terminologie change, mais la volonté reste la même : PASTEF prône une justice à deux vitesses. » Thierno Alassane Sall n’est point content de la démarche des pastefiens. A l’en croire, l’amnistie « doit être abrogée purement et simplement. C’est une demande populaire ; c’est également la seule condition pour une stabilité nationale. »
MOMAR CISSE