Des chercheurs de chez Google Quantum AI ont réussi à créer et à tresser des anyons non abéliens. Cette avancée ouvre la voie aux ordinateurs quantiques topologiques, plus résistants au bruit. Parmi les différentes variantes de l’informatique quantique, on trouve l’ordinateur quantique topologique. Ce système, très théorique, repose sur des quasi particules appelées anyons non abéliens, qui étaient tout aussi théoriques jusqu’à présent. Dans un article publié dans la revue Nature, des chercheurs de Google Quantum AI expliquent comment ils ont réussi à utiliser un processeur quantique supraconducteur pour observer le comportement des anyons non abéliens pour la première fois.
Dans un ordinateur quantique topologique, des anyons non abéliens sont utilisés pour créer des portes logiques. Ces quasi-particules ont un comportement très particulier. Normalement, lorsque deux particules absolument identiques sont échangées, il n’est pas possible de savoir que l’échange a eu lieu, puisqu’elles sont identiques. Toutefois, dans un système en deux dimensions, les anyons non abéliens constituent l’exception à cette règle.
Vers un ordinateur quantique résistant au bruit
Les chercheurs de Google Quantum AI ont réussi à créer ces quasi-particules, et à observer leur comportement. Un échange de deux particules a créé une différence mesurable dans leur état quantique. Ils ont pu également observer les lignes d’univers des anyons non abéliens (leur tracé en quatre dimensions) s’enrouler l’une autour de l’autre pour créer des tresses.
Ces propriétés particulières permettront d’utiliser ces quasi-particules pour former des qubits topologiques, véritable base du calcul quantique. Cette approche est plus résistante au bruit et permettrait notamment de limiter le problème de la décohérence quantique. Ces résultats viennent s’ajouter à ceux de l’entreprise Quantuum publiés la semaine dernière, qui a également réussi à créer et à tresser des anyons non abéliens.