Le ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique (MEDDTE) et le ministère des Finances et du Budget (MFB) en partenariat avec la coopération technique allemande ont tenu la formation d’un groupe d’experts en Taxonomie. En marge de cette rencontre, le projet de renforcement de la finance durable a été lancé pour 3 ans sur une enveloppe de 3,9 milliards F Cfa.
Cette formation de groupe d’experts entre de le cadre de la rédaction de la taxonomie verte du Sénégal qui devrait permettre d’avoir un langage commun de la notion de durabilité, de lutter contre l’éco-blachiment et de diriger plus capitaux vers des activités économiques durable. La taxonomie verte établit des critères de sélection qui permettent aux utilisateurs, comme les investisseurs, les entreprises et les intermédiaires financiers, d’évaluer la capacité des diverses activités économiques à soutenir la transition écologique et climatique.
Pour y arriver, un projet de taxonomie verte a été lancé pour 3 ans pour une enveloppe de 3,9 milliards F Cfa. Selon le conseiller technique du ministre de l’économie, des finances et du budget, Renée Pierre Ndiaye, leur structure a démarré la mobilisation des ressources durables, ouvertes, et les résultats attendus devraient faciliter le fléchage de ces ressources pour le financement de projets prioritaires dans le développement durable ou de projets environnementaux. « Le Ministère des Finances assurera la tutelle du secteur financier et du programme qui inclura la taxonomie. Le ministère en charge de l’environnement reste partenaire technique et conduira les travaux de la dite taxonomie jusqu’à leur terme », dit-il.
Et d’ajouter : »De concert avec toutes les parties prenantes, nous planifions son opérationnalisation et procéderons à son exécution ».
Pour le conseiller juridique du ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Boniface Cacheu, l’outil taxonomique a un effet caractère impactant et inéluctable dans les référentiels de lutte contre les changements climatiques. » Nous avons voulu veiller à ce que ce processus de formulation de la taxonomie ouverte soit inclusif et participatif. Le développement d’une taxonomie ouverte est complexe et progressif. Il nécessite une participation multipartite et inclusive », dit-il. Il s’est réjouit particulièrement de cette approche adoptée et adaptée qui a servi de fil conducteur tout au long du processus de la première phase. « Depuis le lancement de cette deuxième phase, nous avons franchi ensemble des étapes importantes à savoir les progrès accomplis ensemble », fait-il savoir.
A l’en croire, la validation de l’approche adaptée, a adopté l’idée d’une taxonomie ouverte. Il s’agit des meilleures pratiques internationales et les adapter selon les besoins et les priorités au niveau national. « On peut citer la définition des objectifs clés de la taxonomie ouverte, l’atténuation et l’adaptation pour cette phase et la poursuite d’autres objectifs tels que l’économie circulaire, la validation de l’approche très robuste d’une taxonomie basée sur les critères d’examen technique et la validation de la composition du groupe d’experts techniques avec six secteurs identifiés », renseigne-t-il.
De son avis, l’intégration de la dimension genre dans la taxonomie ouverte va garantir une transition vers une finance ouverte inclusive et juste. « La validation de l’approche pour la prise en compte de l’adaptation est une question cruciale pour une taxonomie nationale qui reflète nos besoins prioritaires en matière de résilience », indique-t-il. Et de poursuivre : » Cette rencontre est une occasion pour réunir tous les acteurs de l’écosystème de la finance durable pour avancer ensemble vers une économie ouverte inclusive. Nous lancerons la semaine prochaine une formation avancée sur la taxonomie ouverte destinée à plus de 80 experts nationaux. Ces formations sont une occasion de créer une communauté de la taxonomie ouverte au Sénégal ».
NGOYA NDIAYE