« La Tabaski chez soi » n’a pas trouvé adhérant. Des milliers de personnes ont quitté la capitale pour retrouver leurs familles. Dès lors, d’aucuns redoutent une flambée les prochains jours.
Des cas qui augmentent et qui affectent bien les populations. La troisième vague de la Covid 19 empêche les autorités sanitaires de dormir les poings fermés. Dès lors, elles sont sous la hantise d’une augmentation des cas avec le retour de fête.
Le Chef de l’Etat Macky Sall avait demandé à ce que les populations restent chez soi pour la célébration de la fête de la Tabaski. Une situation aussi complexe que compliquée. Et pour cause, l’on note une flambée des cas depuis quelques temps. Dans un contexte où d’aucuns avaient décidé de rejoindre leurs familles respectives pour la célébration de l’Aid El Kébir, leur retour risque aussi de connaitre des conséquences avec une flambée des cas de contamination. Dans la banlieue, même si l’on note une activité économique au ralentie, des commerçants tentent toutefois de tirer leur épingle du jeu en tentant d’écouler le reste de leurs produits. Interpellé sur la question, Thiam lui pense qu’il « urge de sensibiliser davantage les uns et les autres afin que le respect des mesures barrières soient appliqué au strict par les populations. » A l’en croire, « les choses risquent aussi de connaitre une autre tournure. Nous devons tous être conscient de cette situation et mettre les points sur les « i ». Le port de masque doit être respecté, le lavage des mains etc. Si tel n’est pas le cas, nous risquons de connaitre une situation non maitrisée. » Des experts en santé « redoutent le pire », avec le retour des populations qui avaient célébré la tabaski. A Pikine, le débat fait rage car à la question de savoir s’il faut une application du couvre feu, toutes répondent par la négative. « Impossible de penser à cela ce serait encore difficile pour nous les pauvres gorgorlu qui tout le temps tentent de tirer le diable par la queue. Nous sommes dans la débrouillardise », peste l’un d’eux, qui semble être dépassé par le nombre de cas. Des femmes vendeuses de poissons quant’à elles refusent de penser à cette éventualité. « Tout dépend de la situation avec les retour de fête. Nous sommes restées à Dakar, alors espérons que le nombre de cas ne va pas croitre. Sinon, ce serait encore un coup dur du fait que des mesures plus draconiennes seraient imposées par les autorités », témoignent-elles. Malgré l’absence de quelques vendeurs, les populations de leur part semble avoir « jeté » le masque. A travers les lieux de commerce, avec l’absence de quelques vendeurs, le port du masque n’est pas un souci. F. Diouf, interpellée tonne : « depuis ce matin je vends des légumes mais je peux vous assurer que j’ai oublié le masque. J’ai pourtant tout fait pour en acheter mais il semble ne plus être dispo dans les boutiques », prétexte-t-elle. Et d’ajouter : « nous devions toutes en porter car la Covid 19 est la et bien là. Chacun doit être un relais et veiller au respect des mesures sanitaires. » Au-delà des marchandages et autres salamalecs, ils sont nombreux ces gens à mettre le masque dans leur poche. « Je l’ais dans ma poche mais j’ai juste oublié de le porter. Je suis conscient de la gravité de la situation certes, mais je vais le mettre. Je respecte les mesures aussi », ironise-t-il. Des clients qui ajustent bien leur masque et tentent toutefois de sensibiliser leurs camarades afin de limiter la propagation du virus.
« Je crie, je lance toujours un appel aux commerçants de mettre leur masque. Dès fois je refuse d’acheter chez eux. Il faut que les mesures soient respectées pour être à l’abris », argue Ndeye Thiam, pressée de rejoindre son foyer.
Tout compte fait, les prochains jours risquent d’être déterminants, avec le retour des milliers de personnes.
MOMAR CISSE