Ahmad Al-Charaa, le chef de l’insurrection rebelle qui a renversé le président syrien Bachar Al-Assad a affirmé ce mardi que ses forces n’ont été soutenues par aucun pays.
Le chef des forces d’opposition syriennes qui ont pris d’assaut Damas et ont forcé le président déchu Bachar al-Assad à fuir en Russie, a visité mardi une mosquée qu’il fréquentait lorsqu’il était jeune dans la banlieue de Damas.
À l’intérieur de la mosquée Imam Al Chafi’i dans le quartier de Mezzeh, Abu Mohammad al Jolani, qui demande désormais à être appelé par son nom de naissance Ahmed Al Charaa, a salué les efforts de ses combattants qui, selon lui, ont pris le contrôle de la Syrie sans aucun soutien ni interférence étrangère, notant également que tous les anciens « colonisateurs » n’ont pas réussi à contrôler le pays. Les forces d’opposition syriennes sont dirigées par un groupe appelé Hayat Tahrir al-Sham, ou HTS, qui faisait à l’origine partie d’al-Qaida, mais s’est scindé il y a quelques années.
HTS est considéré comme une organisation terroriste étrangère par les États-Unis et les Nations Unies. Al-Charaa a cherché à rassurer les Syriens en leur disant que le groupe était plus modéré. La vie à Damas revient lentement à la normale après que les insurgés ont chassé Assad du pouvoir ce week-end.
La guerre civile syrienne, qui dure depuis près de 14 ans, a tué près d’un demi-million de personnes et déplacé la moitié de la population du pays, qui comptait 23 millions de personnes avant la guerre, devenant ainsi un champ de bataille par procuration pour les puissances régionales et internationales.