Le Président de la République a présidé la cérémonie d’ouverture du 22e forum pharmaceutique international sous le thème: » Souveraineté pharmaceutique:Défis et opportunités ». Occasion saisie par le Chef de l’État d’inviter à faire face aux faux médicaments qu’il qualifie de tueurs silencieux et de promouvoir l’industrie pharmaceutique locale pourquoi assurer la souveraineté.
Le 22e forum pharmaceutique international international a servi de tribune pour les acteurs de faire le plaidoyer pour la souveraineté pharmaceutique. Venu présider la cérémonie d’ouverture. Le Chef de l’Etat a exprimé sa volonté d’assurer une souveraineté. Selon le Président de la République, Macky Sall, rien n’est possible sans la bonne santé, c’est pourquoi, la santé est une composante essentielle de l’axe 2 du Pse. « La pandémie de COVID-19 nous a brutalement rappelé combien le monde dans sa globalité reste encore marqué par les défis sanitaires et combien il est important de faire avancer dans la charte de l’innovation pour mieux prendre en charge les crises sanitaires.
La pandémie avait aussi montré la grande dépendance de l’Afrique vis a vis de l’extérieur des produits médicaux et pharmaceutique », dit-il. Et de poursuivre : »La production du continent pour moins de 1% de ses besoins en vaccins et représente moins de 4% des chiffres d’affaires du marché pharmaceutique mondiale estimé en 2022 à plus 1,5 milliard de dollars.
L’impératif de souveraineté médicale et pharmaceutique se pose avec acuité dans nos pays en voie de développement ». En ce sens, il fait noter qu’au Sénégal dans le cadre du plan d’investissement pour un système de santé et de l’action sociale résilient avec l’amélioration de l’offre de service à travers 4 axes. « D’abord, il faut révisiter les textes qui englobent la profession ceux du Sénégal date de 1954. Il faut les mettre à jour et il faut vous ouvrir à l’investissement privé. Il faut développer des partenariats entre les pays du nord eto ceux subsaharienne. C’est comme cela que nous pouvons avancer ensemble. S’agissant de l’Afrique, un des défis majeurs que nous devons relever aujourd’hui c’est la production des vaccins, l’accès aux plateformes de commercialisation pour participer à la lutte contre les menaces sanitaires du futur », renseigne-t-il.
Pour réussir le pari, le Chef de l’Etat invite à s’appuyer sur 5 leviers à savoir la formation et le développement du capital humain dans le secteur pharmaceutique pour disposer de personnel qualifié et en nombre suffisant. « Au Sénégal, pour la production des vaccins, le besoin en ressources humaines est estimée entre 9000 et 12000 professionnels pour atteindre l’objectif de 60% de production locale à l’horizon 2040.
Le 2e point est la recherche et la préparation des produits d’avenir qui permettent en même temps d’évaluer et de rendre disponible l’expérience de nos pharmacopées et de notre savoir endogène. De gros efforts doivent être fait dans ce secteur de la pharmacopée traditionnelle.
Le 3e point est le développement des capacités des énergies comme partie intégrante de notre système de santé. Et enfin une meilleure implication du secteur privé. Dans l’industrie pharmaceutique et médicale pour créer un écosystème de chaîne de valeur.
Le dernier point sera consacré à l’accès aux marchés », énumère-t-il. Il est d’avis qu’il est essentiel d’accéder aux marchés pour la viabilité de l’industrie pharmaceutique et médicale africain. Il relève la problématique des faux médicaments qui constituent un veritable problème de santé publique. Ainsi, il livre les chiffres de l’Oms qui font état que 30 à 60% des populations africaines sont exposés. « Le médicament contrefait ne soigne pas, ce sont des tueurs silencieux qui augmentent les pathologies et favorisent l’expansion des maladies chroniques coûteuses. Pour faire face aux ravages, il faudra renforcer nos efforts communs de lutte. Il faut sécuriser le circuit du médicament et de renforcer le dispositif réglementaire réprimant la fabrication et le trafic de médicaments contrefaits.sur cet aspect particulier, le Sénégal a posé des jalons importants dans la révision du code et la création de l’agence de réglementation pharmaceutique pour mieux lutter contre le fleau des médicaments contrefait.
Mais force est de reconnaître que le chemin de la lutte contre les faux médicaments est encore long et parsemé d’embûches », tient-il à préciser. Ainsi, il estime que les acteurs pharmaceutiques ont un grand rôle à y jouer et assure qu’ils ont son soutien dans ce combat.