M.D. S., une Gp, a été interpellée à l’aéroport international Blaise Diagne (Aibd), alors qu’elle revenait de Turquie. C’est son mari, M. D. qui avait porté plainte contre elle pour abus de confiance portant sur 3 millions de francs.
La GP M. D. S. a été arrêtée le 30 décembre 2024 à l’Aibd suite à un avis de recherche émis par la sûreté urbaine. Il aurait détourné 3 millions de francs au préjudice de son époux, M. D. Actuellement en Centrafrique, ce dernier a saisi la justice par le biais d’un proche.
Le procurataire a expliqué aux limiers que le plaignant avait confié 3 millions francs à sa femme au moment où il se rendait en Centrafrique. Malheureusement, M. D. aurait utilisé l’argent à des fins personnelles. Pis, elle aurait proféré des menaces et injures à l’encontre de son époux après plusieurs mises en demeure.
Des accusations que la prévenue a réfutées lors de sa comparution devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. En détention depuis le 3 février 2025, la trentenaire, mère d’un enfant, a confié que son mari avait maille à partir avec la justice au moment où il partait en Centrafrique.
Il lui avait confié 8 millions et non 3 millions de francs. Une fois en Centrafrique, elle lui a envoyé 5 millions de francs. Concernant le reliquat de 3 millions de francs, la prévenue a renseigné qu’il l’a dépensée sur instruction de son époux. « J’ai eu à effectuer plusieurs dépenses en son nom. Il m’a un jour demandé d’envoyer un montant à un marabout. Quand mon téléphone s’est endommagé, il m’a autorisé à prendre 450.000 francs pour l’achat d’un nouveau téléphone portable. Il m’a aussi autorisé à prendre 1 million pour payer les frais de dédouanement de mon conteneur », a indiqué la comparante.
Par ailleurs, Marème a allégué que la partie civile garde une dent contre elle depuis qu’elle a refusé de le rejoindre en Centrafrique. Raison pour laquelle il a engagé des poursuites judiciaires contre elle. Pour Me Mbaye, la prévenue n’a pas rapporté la preuve qu’elle a reçu des instructions concernant l’usage de l’argent. Sur ce, le conseil de la partie civile a estimé l’abus de confiance constant. Il a réclamé un dédommagement de 5 millions francs, arguant que son client est confronté à des difficultés car il comptait sur les 3 millions francs pour subvenir à ses besoins.
Le maître des poursuites est du même avis que la robe noire. Il a requis trois mois d’emprisonnement ferme et une amende de 50.000 francs contre la prévenue. « Depuis 11 mois, il ne sait pas de quoi vit sa femme. Pourquoi le ministère public s’acharne sur une pauvre mère de famille et demande qu’on la garde en prison pour trois mois ? », s’est offusqué Me Ly qui estime que le réquisitoire brise une famille. D’après le conseil de la défense, il n’y a pas de détournement étant donné que l’utilisation de l’argent est le fait du mari. Le verdict sera connu le 12 février prochain.