Au cours d’une bagarre avec son voisin A. A. Ngom, A. Lopez a reçu un violent coup de tête au nez. Se sentant humilié, il dépose une plainte pour coups et blessures volontaires ayant entraîné six jours d’incapacité temporaire de travail.
Tout est parti d’une prise de becs entre le père d’A. A. Ngom et A. Lopez. Alors qu’il revenait des Almadies au volant de sa voiture, vers minuit, le second nommé trouve le véhicule de son voisin devant sa maison et entre dans une colère noire. Alerté par les klaxons, A. A. Ngom contacte son père et lui demande de venir déplacer son véhicule. Mais, dès que ce dernier l’a rejoint, il a été attaqué verbalement par A. Lopez qui lui somme de ne plus stationner son véhicule devant son domicile. A. A. Ngom voit rouge et donne un violent coup de tête à M. Lopez qui se retrouve avec un nez ensanglanté. Après six jours de détention, le prévenu a fait face hier, au juge du tribunal des flagrants délits de Dakar pour coups et blessures volontaires ayant entraîné six jours d’incapacité temporaire de travail. Demeurant à Grand-Yoff, il soutient qu’il était dans le fast-food de sa mère au moment où la partie civile klaxonnait. « Le fast-food se trouve en face de sa maison. J’ai appelé immédiatement mon père pour lui dire de venir déplacer son véhicule. Quelques minutes plus tard, j’entends le plaignant l’insulter. Outré, je l’ai rappelé à l’ordre. Aussitôt, il se jette sur moi. C’est au moment où je tentais d’esquiver ses coups que je lui ai donné par inadvertance un coup de tête au nez », a argué l’élève qui ajoute que son antagoniste l’a blessé au cours de leur accrochage.
Interrogé, A. Lopez nie s’être battu avec le prévenu. A l’en croire, celui-ci l’a surpris et lui a donné un coup de tête. « J’avais le nez ensanglanté. Mes lunettes se sont aussi égarées », a-t-il indiqué.
Le conseil de la partie civile a réclamé 1 million FCFA en guise de dédommagement. D’après lui, son client a été atteint dans sa chair et ses lunettes coûtent très chères. Pour la représentante du parquet, le prévenu ne pouvait se prévaloir d’une quelconque provocation. Il a ainsi requis un an de prison assorti du sursis.
Les deux avocats de la défense ont demandé au tribunal de réduire le montant réclamé par le plaignant. Rendant sa décision, la présidente de la séance a condamné le prévenu à un an de prison avec sursis et à payer 300.000 francs à la victime.
KADY FATY