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Sommet sur l’intelligence artificielle : « Cette fracture numérique et technologique n’est plus acceptable »

Des robots ont accueilli les délégués du Sommet mondial sur l’intelligence artificielle au service du bien lorsqu’il a démarré ses travaux jeudi à Genève, réunissant des milliers de participants de tous les secteurs du monde pour discuter des espoirs et des craintes que suscite le développement de l’intelligence artificielle (IA).

Organisé par l’Union internationale des télécommunications (UIT), ce forum annuel est le lieu où les humains rencontrent l’IA. Sa popularité est telle que la file d’attente pour y accéder s’étire sur des centaines de mètres, le long de l’un des plus grands centres de conférence de Genève, et que la bande passante de l’Internet a du mal à faire face à l’afflux d’informations numériques.

Le site est devenu une vitrine pour les technologies de pointe, notamment les robots alimentés par l’IA, les outils contrôlés par le cerveau, les solutions d’IA générative ainsi que le matériel, qui constitue l’épine dorsale de l’écosystème mondial de l’IA. Bien qu’attrayantes et divertissantes, les machines ne sont pas le point fort du sommet.

L’être humain demeure à l’honneur

Au sens figuré et littéral, les personnes se trouvent au centre de la scène principale du Sommet qui pendant deux jours accueillera une série de présentations et de tables rondes abordant tous les aspects de l’interaction entre l’être humain et l’intelligence artificielle, aussi bien les avantages que les inconvénients.

En donnant le coup d’envoi du Sommet, la Secrétaire générale de l’UIT, Doreen Bogdan-Martin, a souligné le potentiel de transformation de l’IA et la nécessité d’une gouvernance inclusive et sûre de l’IA. « L’intelligence artificielle est en train de changer notre monde et nos vies », a déclaré Mme Bogdan-Martin, signalant que toutefois « un tiers de l’humanité reste hors ligne, exclu de la révolution de l’IA et sans voix ».  « Cette fracture numérique et technologique n’est plus acceptable », a affirmé la cheffe de l’UIT.

Soulignant l’importance de la fracture numérique – 2,6 milliards de personnes dans le monde sont toujours sans accès à l’Internet – elle a appelé à une action collective pour combler ce fossé, en insistant sur le fait qu’un accès équitable à la technologie de l’IA est essentiel pour un progrès inclusif.

Coordination mondiale

« Le rythme accéléré du développement de l’IA nous oblige à agir plus vite que ceux qui nous ont précédés », a-t-elle dit. « Nous avons besoin d’une coordination mondiale pour mettre en place une IA sûre, inclusive et accessible à tous ». Pour y parvenir, l’UIT a déclaré que trois aspects essentiels devraient être observés : la gestion des risques et de la sécurité, le développement des infrastructures et des ressources, et la collaboration internationale.

Mme Bogdan-Martin a salué des initiatives telles que la résolution historique de l’Assemblée générale des Nations Unies promouvant des systèmes d’IA dignes de confiance et la collaboration de l’UIT avec l’UNESCO sur l’application des lois existantes à l’IA. Elle a appelé à poursuivre sur cette lancée, en mettant notamment l’accent sur le prochain Sommet du Futur des Nations Unies.

Des membres bioniques aux soins prénatals

La cheffe de l’UIT a présenté des exemples inspirants d’innovation, notamment les start-ups Bioniks, une initiative pakistanaise qui conçoit des membres artificiels, et Ultrasound AI, une initiative américaine dirigée par des femmes qui améliore les soins prénataux. S’adressant à ONU Info en marge du Sommet, la fondatrice et CVO (Officier visionnaire en chef) de Bioniks, Anas Niaz, a expliqué que l’idée derrière sa start-up était de produire des prothèses abordables pour les amputés, y compris les enfants.

L’utilisation d’un smartphone pour le scannage, la technologie contrôlée par le cerveau et le processus d’adaptation simplifié, qui ne nécessite pas de se rendre à l’hôpital, contribuent à réduire les coûts, faisant des produits de l’entreprise « les membres bioniques les plus abordables du monde ».

« Vous pouvez envoyer les mesures par téléphone mobile, et nous vous livrons vos prothèses à votre porte. Ces prothèses sont imperméables et les personnes vivant dans des climats humides peuvent les utiliser pour pratiquement tout. Les enfants écrivent avec elles », a expliqué M. Niaz, ajoutant qu’en tant qu’entreprise sociale, Bioniks aide à trouver des sponsors pour ceux qui ont besoin d’un membre bionique, mais n’ont pas les moyens de l’acheter.

Lutter contre les fausses informations

Alors que 2024 marque la plus grande année électorale de l’histoire, avec plus de 60 élections à travers le globe, Mme Bogdan-Martin a mis en garde contre les menaces que représentent les « deepfakes » et la désinformation.  Elle a annoncé que l’UIT s’engageait à élaborer des normes solides pour le filigrane de l’IA et la vérification du contenu numérique, soulignant que « les normes instaurent la confiance ; elles sont la pierre angulaire d’une IA responsable ».


Certaines de ces solutions sont déjà utilisées par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), qui aide les gouvernements à appliquer l’IA pour identifier les attaques de désinformation et de mésinformation. « Lorsque nous fournissons un soutien électoral aux pays pendant leurs élections, nous disposons d’une plateforme basée sur l’IA qui sert de plateforme de détection de la désinformation et signale les contenus suspects pour une vérification humaine [plus poussée] des faits », a déclaré Robert Opp, responsable numérique du PNUD, à ONU Info.

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