En faisant de 2023 l’Année internationale du mil, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) veut promouvoir la production de céréales résilientes comme le mil. Car ce type de céréales représentent aux yeux de l’agence onusienne « une solution à la fois abordable et nutritive aux défis que rencontrent les systèmes agroalimentaires mondiaux pour répondre aux besoins d’une population en constante augmentation ».
Le terme mil revêt une grande variété de céréales, dont le mil à chandelle, le millet commun, le millet des oiseaux, le millet à grappe, le petit millet, le millet indigène, le millet brun, le finger millet, le millet de Guinée, ainsi que le fonio, le sorgho (ou gros mil) et le teff. Selon la FAO, le mil apporte une sécurité alimentaire à des millions de personnes en Afrique subsaharienne et en Asie et « s’enracine profondément dans les cultures et traditions de peuples autochtones ».
« Le mil jouit d’une culture ancestrale incroyable et présente une valeur nutritionnelle élevée. Il peut jouer un rôle de premier plan dans nos efforts collectifs en faveur de l’autonomisation des petits exploitants, du développement durable, de l’élimination de la faim, de l’adaptation au changement climatique, de la promotion de la biodiversité et de la transformation des systèmes agroalimentaires », a déclaré le Directeur général de la FAO, Qu Dongyu, lors d’une cérémonie début décembre à Rome, marquée par des interventions en vidéo de la Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Amina Mohammed, et de ministres du Nigéria, du Panama et de l’Inde, qui préside le Comité directeur de cette Année internationale.
Une céréale idéale pour les conditions climatiques défavorables
Selon la FAO, l’augmentation de la production de mil qu’elle encourage permettrait de soutenir les moyens de subsistance des petits producteurs et d’offrir des emplois décents aux femmes et aux jeunes, ce qui stimulerait les économies tout en offrant une solution de substitution aux autres céréales afin d’atténuer les risques de chocs de production. Rappelant l’importance de cette culture pour le Programme de développement durable à l’horizon 2030, Qu Dongyu a souligné aussi le rôle de cette Année internationale pour sensibiliser l’opinion – agriculteurs, jeunes et membres de la société civile – autant que les décideurs politiques, aux bienfaits de la consommation du mil pour la nutrition et la santé.
Le Directeur général de la FAO a ajouté que « cette céréale peut être cultivée dans des conditions climatiques défavorables ou changeantes et offrir des débouchés commerciaux durables et innovants pour les agriculteurs et les consommateurs du monde entier ».