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SITUATION DE LA DETTE, FINANCEMENT DU TER, SÉNÉGAL 2050: Meissa Babou diagnostique une économie sénégalaise « en récession »

Malgré qu’il leur décerne le carton vert au tandem Diomaye et Sonko, le Pr Meissa Babou reconnaît que l’économie sénégalaise est à terre. Ce dernier invité de l’émission du « Grand Oral » sur Rewmi Tv a passé en revue la question de l’endettement, du référentiel 2050 et a dénoncé « des investissements irrationnels et inopportuns » sous l’ère Macky.

Meissa Babou l’économiste est revenu sur la crue du fleuve Sénégal plus de 700 ha engloutis et 200 milles personnes impactées. Une catastrophe naturelle car dans ces conditions ce qui est déplorable c’est « le manque de réaction avant des autorités et que le lâcher soit fait mais si on met 8 milliards c’est peu par rapport. 700 Ha ce n’est pas rien car cette zone était la zone faible économiquement et qui a connu de la famine.  Il s’y ajoute cette crue et commence à entrer à St lui c’est dire que c’est une catastrophe naturelle. Mais il faut aider les populations et avec une solidarité nationale », dit-il.

 Sur la sécurité alimentaire, il faut de l’aide et créer une nouvelle ville à côté des terres pas impactés et transférer les autres personnes et donc il faudra de l’aide internationale. Selon Meissa Babou, il faut trouver de l’aide et au moins penser à cette aide car les populations sont démunies et pas de solutions.   « Il y a d’abord 100 T de riz certes mais il faut de l’accompagnement. Ce n’est pas une honte d’avoir de l’aide internationale. C’est dur mais il faut gérer ces aspects avec les moyens du bord », a-t-il ajouté

 D’aucuns parlent de changements climatiques, d’où une vision structurelle et rendre tangible les autoroutes de l’eau et les dériver vers d’autres localités. Le Pr dit avoir visité le barrage où nous perdons 20 à 25 milliards de mètre cube d’eau. Selon lui, s’il faut avoir 5 mètres de mur par exemple ou 10 pour que l’eau du fleuve ne se déverse pas, on va économiser mais le barrage est lourd et donc il faut élever le mur ».

Référentiel 2050 :  Pas de similitudes avec le PSE

S’agissant de l’agenda 2050 il juge normal qu’il faut un référentiel avec un régime qui veut en avoir. Selon l’invité, par rapport à ce référentiel, y a-t-il des similitudes. « Non je n’y crois pas ? Cette opposition n’a rien compris. J’ai reçu les programmes de certains candidats et partout où j’ai travaillé j’ai vu les mêmes choses. En Santé, en économie etc. Mais ils ont les mêmes choses peut-être que c’est la déclinaison ou l’approche. C’est un référentiel qui englobe les problèmes du pays. Le PSE est bien écrit mais c’était un problème de conduite des hommes. Ils ont recensé les défauts et ont ajouté deux choses dont l’aménagement des territoires sur 8 pôles et un deuxième pied sur le secteur privé qui va chercher r de l’argent », a-t-il fait savoir. 

A l’en croire, le premier point sur les institutions car il faut une équité juridique et cela arrange les investisseurs étrangers.  Sur l’aménagement du territoire on parle d’équité mais c’est normal selon Meissa Babou.  « Le bénéfice va créer l’emploi et freiner l’exode rural. A la 3ième année on sera dans l’effectivité de ces pôles. Le capital humain mais c’est un échec de l’ancien régime. Et donc il faut des compétences et la formation. La santé aussi a des problèmes. Et donc il faut formater le capital humain et réduire le chômage », a plaidé le Pr Babou. Mais selon lui, là où il a tiqué c’est quand il a vu les 70 milles emplois dans le référentiel. « J’ai dit non. 3 millions peut-être car c’est dérisoire.  Le privé aussi c’est innovant car pendant 12 ans aucune entreprise privée n’a bénéficié de garanti de l’État. C’est un plan qui vise à tripler l’IDH. Mais pour le taux de croissance, il faut viser les deux chiffres d’autant plus que si vous avez le gaz et le pétrole et l’agriculture mais il faut aller loin. Et donc il faut oser », a-t-il ajouté.

S’agissant de la dette, d’après ce qu’il en sait, ils ont décidé de ne pas lever de fonds sur le marché financier. Mais de façon endogène, « il y’aura une réforme fiscale avec ceux qui n’ont jamais payé, on va enlever 500 milliards d’exonération et ceux qui sont formels et informels qui vont payer. L’assiette fiscale sera élargie et une pression fiscale et donc ajoutera 1500 à 2000 milliards pour un financement endogène. » L’objectif selon les autorités est de baisser cet endettement à moins de 70% et dès l’année prochaine baisser le déficit budgétaire à 3%. « Le financement sera endogène mais au rythme du projet mais ne pas aller trop vite », a-t- noté. 

Ousmane Sonko sur le document avait laissé entendre que c’était provisoire mais dans un contexte de guerre des chiffres surtout pour le régime sortant.  Pour l’invité, on ne peut pas laisser un pays endetté à 80%. « Un pays endetté à 80% et à plus de 7% de déficit budgétaire est parmi les 25 pays les plus pauvres au monde. Nous on traîne encore mais Macky avec la note du Fmi, doit savoir qu’il y a des difficultés. Mais dire que c’est ouvert c’est savoir qu’il est malade. Pour la guerre des chiffres, mais avec ce qui reste, il y a des difficultés. L’emprunt est un problème économique. Il faut faire attention à l’endettement », argue notre interlocuteur. 

Dans le même ordre d’idées, « pour ces trois année (2025-2026 et 2027) on aura à payer 2500 milliards par année car nous avons 8100 milliards à payer sur les 3 ans. Le circuit de la dette c’est 1826 milliards. On sent venir les difficultés. »  Ce qui résume que « toute l’économie sénégalaise est à terre. » A preuve, dit-il « en cette année 2024, il n’y a aucun investissement de l’État. Ce qui existe c’est juste pour payer des bonds, payer les bourses familiales mais pas d’investissement qui est le moteur de l’économie. J’attends de voir le budget 2025. Mais on va mettre l’accent sur les chaînes de valeur (agriculture, pêche etc.) « Tous les chantiers sur la corniche de Thiès ou à Mbour sont à l’arrêt et la situation actuelle est extrêmement difficile mais vivement janvier et février pour relancer l’économie », s’est-il désolé. 

Augmentation de 25 milliards par an sur le budget avec de 5421 personnes ajoutées dans la F. publique

Sur les impacts à propos des programmes sur la baisse de la note du Sénégal, le Pr en économie a estimé que l’impact va couter cher mais avec l’exploitation du Pétrole, et du gaz, le Sénégal pourra décoller avec un état qui s’engage à mettre 11 mille milliards et 4 mille milliards pour le secteur privé. D’où le fait de ne pas aller vers le marché financier.  « On n’a jamais accusé de retard dans le paiement car les créanciers nous font confiance. Mais aussi avant de partir au mois de janvier, Macky a mis 5421 personnes dans la fonction publique pour un budget de 25 milliards par an de plus. C’est une catastrophe. Deux contraintes pour être à 300 milliards par mois. La douane et la Fisc ne peuvent pas sortir chaque mois 300 milliards.  Il n’y a rien et donc il n’y a que le marché financier qui existe et plus 40% pour les salaires mais il ne reste rien sans parler des bourses familiales et celle des étudiants », a argué l’invité. 

D’ailleurs, la seule chose incomprise, c‘est le pétrole et le gaz dans le document de référence. Pour lui le document de référence ne mentionne pas là où est fait état de profit dans le Pétrole et le Gaz etc. « C’est l’énigme du projet et j’aimerai aussi en savoir. Peut-être qu’il faut revoir les contrats et en attente de tout cela et porter la bonne information. »

A quel Fmi se fier ? 

Sur les conclusions du Fmi, ils ont accepté le verdict de Sonko et donc travailler sur les nouvelles donnes. Mais à quel Fmi se fier car c’est ce même Fmi qui avait accordé un satisfecit à ce Macky Sall. Selon Meissa Babou cela taraude l’esprit. « Car comment contrôler un pays avec seulement sa fiscalité le laisser obtenir un endettement de 80%. Pourquoi n’ont-ils pas alerté très tôt même s’il existe une piqûre en 2022. Un ajustement avec Macky Sall. Je ne pense pas que ce régime va augmenter les factures. Il faut dire non et faire une contre-proposition et compenser le déficit avec une intelligence des actions et éviter de subir, c’est l’ordre économique mondiale », a déclaré Meissa Babou. 

Mais précise que « le Fmi n’a demandé à aucun état de faire un TER ou de faire de grands projets. « Nos dirigeants africains sont des marionnettes. On se surcharge à la faveur d’entreprises étrangères.  Dans cet endettement le Fmi n’est pas à 40%. Il y a d’autres pays dont la Chine, la Turquie, la Chine etc. Il faut travailler de manière intelligente aussi. On a accepté un Ter coûteux. Mais des routes nationales sans trafic. Un stade à la place d’une université. Regardez la densité de ces projets par rapport au nombre d’emplois mais il n’y a rien. »

Maîtrise de la dette :  le « non » radical de Meissa Babou

« Non » est la réponse livrée par Meissa Babou interpellé sur la maîtrise de la dette du pays. Selon lui, il dit plaindre les inspecteurs des impôts et ne maîtrise pas en fait les normes financières. Il a rappelé que Abdoul Mbaye a travaillé sur des normes bancaires mais Amadou BA est revenu pour faire des réformes financières. « Avec les 1000 milliards du Covid mais il y a aucune suite. Le Fmi, il suffit d’obtenir 1000 milliards pour l’agriculture, mais il va encore mettre de conditions. Il faut diversifier aussi et multiplier les partenaires comme Wade l’avait fait. Il faut penser endogène inclusive par rapport au Pib et le faire nous-mêmes mais à notre rythme et ne pas être pressé. On ne peut pas annuler cette dette. Sous Wade on avait tout fait pour être dans les PMA (Pays les moins avancés) et sous Wade il a tout fait pour y être et s’est débrouillé pour être dans les critères. On avait enlevé 70% dans le taux d’endettement de Diouf et on est allé à 37% », a souligné ce dernier. A ce titre, il reconnaît que nous allons subir l’ordre économique mondiale. Se surcharger est un problème et l’intelligence suffit pour comprendre qu’il faut s’arrêter.

Le TER n’est pas prioritaire. « On pouvait renforcer le DDD et puis c’est tout. Il suffit pour le Train de la réhabiliter. 600 milliards pour rien si ce n’est que pour faire les yeux doux à des amis dont la France. Le Ter est un luxe insolent. Des investissements irrationnels et inopportuns » Le Pr en économie a tout de même noté qu’il faut revoir la question de l’industrialisation avec les sociétés fermées. Pour lui il faut tout refaire et accompagner les privés, fiscalement et donc respecter sa garantie souveraine. « Il faut des capitaines d’industrie comme dans le Baol etc. Il faut une transformation radicale de notre économie.  On a un problème de leadership au plan national

Changement de système éducatif

Sur la question universitaire, le Pr Babou a invité les autorités à faire è stata généraux de l’éducation et changer le processus. « Il ne s’agit pas de parler français avec des étudiants qui reste dans la théorie. Il faut des spécialisations mais il faut récupérer les déchets du Cm2 etc. des gens que l’on perd. C’est le cas à l’Ucad alors que quand on sort on n’est pas outillé. C’est le cas des lycées avec des métiers qu’il faut former en 9 mois et les certifier pour les entreprises. Le métier depuis la classe de 3ème », a lancé le Pr. 

Sur le retard des bourses il faut des mesures malgré que la situation est décanté, mais il faut dit-il « une relation entre une banque et l’état et une convention claire pour payer tous les 1ier du mois même si l’état a peiné à payer ! Il faut que les banques acceptent de payer et trouver deux autres banques. »

MOMAR CISSE


 

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