Le réseau des anciens jécistes d’Afrique-Sénégal (RAJAS) a tenu un forum de sensibilisation et de renforcement des capacités des parlementaires sur l’universalisation du traité d’interdiction des armes nucléaires (TIAN) et la promotion de la paix en Afrique de l’Ouest. L’objectif est de faire le plaidoyer avec les parlementaires pour la signature dudit traité pour la préservation de la paix.
Pour faire signer le traité d’interdiction des armes nucléaires (TIAN), le réseau des anciens jécistes d’Afrique-Sénégal (RAJAS) a tenu un forum de sensibilisation et de renforcement des capacités des parlementaires sur l’universalisation du traité d’interdiction des armes nucléaires (TIAN) et la promotion de la paix en Afrique de l’Ouest. Selon le président du RAJA, Denis Ndour, le Traité sur l’interdiction des armes Nucléaires (TIAN) est le premier instrument juridique international qui établit un ensemble complet et définitif d’interdictions des Armes nucléaires et vise à remédier aux conséquences humanitaires dévastatrices de l’utilisation et de la mise à l’essai des Armes Nucléaires. « Il a été adopté lors d’une conférence diplomatique des Nations Unies le 07 juillet 2017 avec le soutien de 122 États dont 42 États africains.
Le 22 janvier 2021, il est entré en vigueur », dit-il. Et de poursuivre: « Après l’utilisation des bombes atomiques en 1945, nous avons constaté que les armes nucléaires sont les armes les plus destructrices que l’humanité n’ait jamais connu avec des effets très dégradants, menaçant la survie humaine, les générations à venir et son corollaire sur l’environnement « les armes nucléaires sont le moyen de guerre le plus redoutable et le plus destructeur jamais inventé ». De son avis, l’humanité doit être sauvée et les pays riches ne sont pas sûrs d’être épargnés si cette guerre est menée. L’effet de Hiroshima sur les hommes, leurs comportements, la reproduction, sont là. Tant que ces armes existent, on est dans l’équilibre de la terreur et ce qui fait qu’il y a une guerre, c’est la peur. « La préservation du traité requiert un engagement sans équivoque à leur abolition. Il s’agit d’un défi moral, juridique, politique.
Les armes nucléaires sont aux antipodes des préoccupations de l’Afrique qui est une zone exempte d’armes nucléaires avec le traité de PELINDABA signé en 1996, adopté en 2009. Cependant, l’uranium provient d’Afrique. L’Afrique regorge de ressources minières plus précisément, l’uranium. Les dangers ne sont pas liés simplement à l’arme nucléaire mais au fait qu’on peut utiliser les résidus de l’uranium », soutient-il. En ce sens, il fait noter qu’il y a eu des expériences où on a mis un peu d’uranium dans les munitions classiques et cela favorise leur pénétration comme dans du beurre par exemple sur un char blindé. « Les politiques devraient être plus que jamais conscients de leurs responsabilités. Parler de responsabilités amène à faire un arrêt sur celles de nos Etats avec les différents engagements.
Par ailleurs, les armes nucléaires intercontinentales peuvent traverser pratiquement huit mille kilomètres et que l’ensemble des pays qui sont dans ce rayon d’actions, par erreur ou fortuitement peuvent recevoir cette arme », avertit-il. A l’’en croire, si l’enrichissement nucléaire de la substance de l’uranium n’est pas très élevé, on peut avoir le nucléaire pacifique qui est destiné à la production de l’électricité, à l’utilisation dans la médecine. Il soutient ne pas comprendre que le Sénégal tarde à signer ledit traité.
Pour le député Abdou Mbow, il faut que les parlementaires portent le combat avec le gouvernement sénégalais. « C’est un traité important et les pays autour du Sénégal comme la Gambie, la Côte d’Ivoire entre autres l’ont déjà signé. « Le Sénégal est porte- étendard pour ce genre de combat. Cette rencontre va permettre de mieux connaître les enjeux de ce traité », dit-il.
NGOYA NDIAYE