La commune de Diembering, habituellement paisible et prisée pour son attrait touristique, est confrontée à une série de meurtres alarmants. Depuis janvier, sept homicides impliquant des connaissances ont été recensés, suscitant l’inquiétude des résidents et des autorités locales. Ces derniers appellent à une intervention rapide pour mettre fin à cette série noire qui menace l’image et la sécurité de la commune.
Mamadou Diallo, président de la jeunesse de Cap Skirring, interpelle le président de la République : « Économiquement et culturellement, Diembering joue un rôle clé au niveau national. Si cette situation perdure, la station balnéaire de Cap Skirring risque de perdre sa renommée.
Le tourisme est notre unique ressource ; c’est lui qui a fait connaître Cap Skirring dans le monde entier. Il est impératif d’arrêter cette hécatombe. » Abdourahmane Diallo, premier adjoint au maire, souligne que la nature de ces crimes sort de l’ordinaire, car ils surviennent entre amis, dans un cadre privé, écartant ainsi la thèse d’une faille sécuritaire. « Les meurtriers ont tous été arrêtés par la gendarmerie », précise-t-il, insistant sur le fait que le problème n’est pas tant sécuritaire que social.
Il met en avant la nécessité d’agir sur le plan social, notamment en combattant l’abus d’alcool et de drogues, reconnus comme des facteurs aggravants. « La lutte doit se porter sur la prévention de l’émergence et du trafic de substances illicites, ainsi que sur la régulation de la consommation d’alcool dans les établissements locaux », affirme-t-il.
La position géographique de Diembering, limitrophe avec la Guinée-Bissau, est également mise en cause dans l’escalade de la criminalité. La facilité d’accès à la commune, que ce soit par voie terrestre, aérienne, maritime ou fluviale, est perçue comme un vecteur facilitant la propagation de comportements délictueux et la circulation de substances illicites, exacerbant les défis auxquels la commune doit faire face.