Entre jeudi, vendredi et samedi, les agresseurs ont frappé fort dans certaines localités comme Yeumbeul, Keur Massar et Boune.
Un vendeur de café Touba a été agressé à la station de Yeumbeul, vendredi soir, vers 20 heures parce qu’il refusait de donner son appareil cellulaire au malfrat qui la menaçait avec son couteau. Un jeune homme et son épouse ont vu leur domicile cambriolé en pleine journée à Malika. Tous leurs habits et bijoux de valeur ont été emportés.
Une jeune fille a été attaquée et dépouillée vendredi matin, de son sac à Tally « Bou Khonko », en allant vers le quartier « Bissap Bi ». Trois actes barbares commis dans la banlieue par des malfrats au nez et à la barbe des forces de défense et de sécurité. Les personnes interrogées se disent inquiètes de la recrudescence du fléau. Selon le délégué de quartier de « Afia », « Sam-Sam », « personne n’est en sécurité dans la banlieue surtout dans des localités enclavées où les forces de sécurités accèdent difficilement pour veiller à la protection des populations ».
Et Penda Lô de déclarer : « quand je disais que les voleurs et agresseurs dictent leurs lois à Dakar, je pesais bien mes mots. J’ai été victime de cambriolage. Vous savez, cette insécurité est liée au chômage et à la pauvreté », a-t-elle dit. Force est de constater que plusieurs localités de la banlieue sont confrontés à cette situation d’insécurité et autre. Et pour en, savoir plus, il faut faire le tour dans certains quartiers, puis interrogés les populations.
D’après Abdou Latif Manssarey, journaliste et spécialiste sur des questions liées à l’insécurité, « les causes du fléau sont à chercher dans l’émergence de nouveaux riches propulsés par le fameuse tornade politicienne. « L’insécurité au Sénégal c’était trop prévisible. La disparité est trop visible. L’extrême pauvreté côtoie une richesse insolente et parfois ce sont des gens qu’on voit devenir trop riches en un claquement de doigts ». Rencontré à Boune, prés de « Béd Fass » qui est devenu un lieu de fréquentation des agresseurs, un imam souligne que, « dans tous les pays où règne l’insécurité, c’est à cause de cet écart insolent entre l’extrême opulence et la galère chronique.
Tans qu’il y a la pauvreté, les malfrats continueront de semer le bordel partout au Sénégal ». Et pour les forces de l’ordre usent leurs efforts chaque jour que Dieu fait, en organisant des patrouilles, en traquant les malfrats mais le phénomène de l’insécurité demeure toujours inquiétant au niveau des parties les plus enclavées de la banlieue et le constat est unanime.