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Sécurité de Proximité, Lutte contre les agressions: Me Pape Khaly Niang insiste sur les tables de concertation

Invité à l’émission du Grand oral sur Rewmi Tv, le criminologue et avocat international Me Pape Khaly Niang est revenu sur les pistes de solution. Par ailleurs, il s’est prononcé sur l’assemblée nationale dissoute et l’émigration clandestine qui fait des ravages.

Docteur en criminologie, Me Pape Khaly Niang était l‘invité du Grand oral sur Rewmi Tv. Revenant sur le drame de Mbour avec des dizaines de morts suite à un chavirement et d’une pirogue. Selon lui, cette crise n’est pas illusoire mais il faut tenter de retenir les jeunes. « Ce n’est pas un problème de sécurité ou d’épreuves de forces. Mais diplomatique. Il y a des pays emportés par la vieillesse. Il y a des pays dont la France, le Canada aussi.  Il y a la capitale jeunes. Cela ne doit pas être une bombe. C’est un produit à vendre.

Le secteur informel est là et on cherche des compétences dans ces pays. Il faut encadrer les jeunes et valoriser leurs compétences en matière de diplôme et avec un renforcement de compétences et négocier avec les ambassades. Il s’agit d’aider les jeunes qui vont partir dans de bonnes conditions », dit. Pour lui, l’union africaine a un rôle à jouer car tous les pays sont concernés et suscitent une rencontre internationale car ce sont des jeunes qui meurent. Il a rappelé le cas d’une personne qui hébergeait des jeunes émigrés. « On ne doit pas perdre nos jeunesses. Il faut les utiliser mais les organiser et contrôler les départs. On peut leur offrir des engagements physiques et les accompagner. Il faut être pragmatique et pas de déclaration pour régler cette question », a-t-il fait savoir.

A la question de savoir si le problème est sociologique au point de pousser les jeunes à y aller ? Il explique que la nature a horreur du vide. Car il existe une réflexion d’où la suicide. « C’est un problème sociologique.  Car pensant que c’est facile. On peut voir une personne qui est en Europe pendant 18 ans pour des papiers. Mais il existe des formats dans le football. Il faut l’adapter aussi par rapport à l’émigration », a argué l’invite. Des sanctions sont brandies par Diomaye. Pour l’invite la sanction ne fait plus peur. Mais insister sur le fait de sensibiliser les parents à cause de leur pression exercée sur les jeunes. A l’en croire, il faut des éducateurs spécialisés et débattre dans les quartiers et éviter cette politisation. « On peut espérer que les jeunes intégrer la notion suicidaire pour leur faire changer d’avis. Diomaye parle d’agir sur les passeurs et cela mérite d’être criminalisé. Par contre on se dit que c’est criminel. Et c’est mettre autrui en danger. C’est une organisation qui est dans un quartier. Cela permettrait de sanctionner les fautifs. Il y a un dispositif à identifier », a ajouté Me Kaly Niang. Il reconnaît qu’il y a des limites face à des décisions étatiques. Avec Frontex la bonne approche est de tout faire pour que les jeunes aient des moyens de subsistance.  « La solution est avec les jeunes. Agir en amont et avec des chasses aux pirogues, il faut bannir et prendre en compte la psychologie des jeunes. Ils ne sont pas conscients certes mais il faut le dire aussi. Essayer de les former et ouvrir aux jeunes. La recherche de visa est une nécessité car la convention internationale est là mais réciproque.

Et c’est le premier axe d’une coopération. Le visa et la carte de séjour s’imposent à tout le monde. Les étudiants ont des difficultés mais il faut négocier car le monde est une communauté. Pourquoi faire un câblage ! », a-t-il clamé. Pour lui, il est inconcevable pour un étudiant de subir les tracasseries. A ce titre il souligne que cette position dominante est à bannir et on perd tout, et osant espérer que l’état va revoir tout cela.

Assemblée nationale, pas de Dpg

En tant que praticien du droit, il estime que l’intérêt national prime sur tout. Avec un Pm qui n’a pas fait sa Dpg, mais dit-il « tout le monde savait que cela allait apporter un chaos à la semaine à l’Assemblée nationale. Si on a quelque chose à faire valoir il ne faut pas user d’artifices. Une date avait été fixée. Mais avec la dissolution du Hcct, du Cese. Alors aujourd’hui sachant qu’on va vers des difficultés, autant les anticiper. L’art 86 lui confère le pouvoir de dissoudre l’assemblée nationale. S’il y avait une lettre qui lui avait envoyée pour la Dpg, et remise en cause, il y aurait une annulation de la lettre.

Diomaye peut user de son droit constitutionnel. Je ne vois pas de difficultés car c’est son pouvoir. Mais il pouvait dissoudre l’Assemblée nationale au mois d’août. » Dans son argumentaire, l’invité a noté que Diomaye était dans les dispositions de trouver un compromis car étant dans un dilemme. Est-ce un parjure ? Il répond par la négative car c’est un acte administratif à fortiori une lettre. « On va vers la nécessité d’anticiper pour ne pas amener le pays vers le chaos. Si on se rend compte que la situation est qui prévaut risque de poser problème mais on anticipe pour la stabilité à travers les responsabilités qui me sont conférées. Je ne vais pas insister sur cette question car le droit est là et sinon on va vers une situation catastrophique. »

Pour le délit de parjure il a noté que quand la contradiction est là, il faut savoir que chacun avec son analyse et ce n’est pas dogmatique car l’intérêt général est appliqué. « Si on était passé par un référendum je pense que ça allait passer car diminuer le train de vie de métal et remettre les choses aussi, personne ne dira non. Ça arrange tout le monde et tout n’est pas mauvais. C’est une conséquence logique de la décision qui a été prise pour la dissolution en cette période de l’histoire. Tout le monde y gagne », a renchérit Me Par Kaly Niang.

En outre, il est revenu sur le plein pouvoir confère au Chef de l’État. Les rapports entre l’exécutif et le législatif ont été houleux certes. Avec le double degré de juridiction, Me Niang lui note que tout cela est une question d’hommes. On a vu selon lui des juges avec des décisions surprenantes, mais ils se sont sentis indépendants. Avec les concertations sur les questions carcérales, Me Niang pense que le problème de la justice, les détentions spontanées, nombreuses sont des conséquences de l’encombrement de la justice. Dans les procédures il y a des mécanismes pour diminuer le séjour où la voie des gens en prison. Il y a le juge des libertés et de la détention. Le juge d’instruction quand il inculpe la personne, il l’envoie devant ce dernier pour un débat contradictoire avec son avocat. Et c’est une proposition des assises de la justice. Cela permet d’avoir des garanties de représentation une fois actes la personne ne sera pas en détention. C’est un bon moyen de filtrer » a-t-il révélé. Il a souligné aussi cette approche relative à la composition pénale où le procureur estime qu’un délit mineur par quelqu’un ou qui peut passer par accident ou un pas un habitué des faits il peut négocier la peine dans son cabinet avec son avocat. Ce qui réduit drastiquement les prisons.

Insécurité au Sénégal : La sécurité de proximité

Criminologue, la question de l’insécurité reste une préoccupation pour les autorités du pays. Avec des séries de meurtres et d’agressions en plein jour, les éléments de la police restent aux aguets. Pour lui, on fait face à des homicides et constituent 2,8% en Afrique noire. Après une étude sur 333 personnes on considère que les homicides vindicatifs sont de l’ordre de 42,5%. Les homicides sur les biens les infanticides c’est 29 %. Avec ce qui s’est passé c’est querelleur dont des vengeances entre deux personnes. Cela relève de la chronologie et avec la drogue dont les « zombie » et les autres marques. Il y a le volet aussi et le « boule falé ». « Dans un pays comme ça, on ne peut pas parler de personne normale.

Manque d’affection et d’agressivité et de rupture avec la société. Il existe un élément déclencheur. Avec les toxiques tout peut arriver et donc il faut des cadres. Dans l’insécurité il faut des paramètres. Il faut des études et une enquête de ce niveau. Il y a des chiffres noirs de la criminalité. Il y a la cartographie de la délinquance. On ne peut pas affirmer avec certitude qu’il y a un sentiment d’insécurité ou non » a argué Kaly Niang. Ce qu’il faut faire selon lui face une sécurité de proximité c’est d’abord avoir le tout. « L’Agence de sécurité de proximité n’a rien à voir avec la police. Elle est du rôle du citoyen et il faut des tables de concertation avec les délégués de quartier, les Imams et les Ocb et les préfets sans oublier la marche exploratoire initiée par le maire. Ce qui porte ses fruits à Mbour », a-t-il révélé.


MOMAR CISSE

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