L’Intersyndicale des travailleurs du secteur primaire annonce qu’à partir «de lundi prochain, une Assemblée générale sera organisée, suivie d’une conférence de presse» lors de laquelle elle va «décréter un mot d’ordre de grève générale pour exiger que le gouvernement respecte son engagement et accélère la mise en place du fonds commun d’ici l’élection présidentielle». L’Intersyndicale des travailleurs du secteur primaire va décréter un mot d’ordre de grève générale dans les prochains jours. C’est en tout cas ce que l’organisation a fait savoir dans un communiqué.
L’Intersyndicale des travailleurs du secteur primaire a décidé de réagir ainsi pour dénoncer le dilatoire de l’Etat et aussi les propos du ministre de la Fonction publique et de la rationalisation du secteur public, qui aurait dit lors «d’une rencontre interministérielle dirigée par le Premier ministre, que tous les engagements signés à travers les protocoles d’accord avec les organisations syndicales sont respectés à 95%».
Dans un communiqué, l’intersyndicale soutient que les travailleurs du secteur «ne sont pas concernés par cette sortie du ministre Gallo Ba». D’après les syndicalistes, «depuis la signature du protocole d’accord avec l’intersyndicale, le 1er décembre 2022, pour la mise en place du fonds commun du secteur primaire dans les six (6) mois qui suivent la signature, il n’a pas été noté une évolution, et cet engagement reste toujours insatisfait». Pour eux, «l’Etat est dans le dilatoire et essaie de gagner du temps pour ne pas concrétiser son engagement».
Et de fustiger : «Il y a au total cinq (5) réunions qui ont été organisées et nous sommes toujours en phase d’élaboration du document d’identification des niches. A chaque fois qu’il y a réunion, des observations à n’en plus finir sont mises en exergue et le document est tout le temps retourné pour correction.
Pourtant, la Commission technique, dirigée par le directeur de la Fonction publique, peut bien nous épargner cette perte de temps énorme en prenant ses responsabilités pour que le document soit corrigé ensemble et validé pour de bon, et passer à l’instruction en vue de la concrétisation du fonds commun du secteur primaire.» Analysant la situation, les travailleurs du secteur primaire considèrent que «l’Etat du Sénégal essaie de gagner du temps pour ne point respecter son engagement».
Pour y mettre fin, l’intersyndicale annonce qu’elle va prendre ses «responsabilités et passer à la vitesse supérieure».