La grève illimitée déclenchée par le secteur des transports depuis mercredi aura forcément des conséquences négatives sur l’économie du pays. Selon l’économiste El Hadji Mansour Samb, cette grève, même si elle n’est pas totalement suivie, pourrait se ressentir à trois niveaux de notre économie, notamment sur le Produit intérieur brut (Pib), sur l’informel et sur la fiscalité de l’Etat.
Depuis deux jours, certains syndicats du secteur des transports ont déclenché une grève illimitée sur toute l’étendue du territoire national. Même si ce mouvement n’est pas suivi à 100% par les transporteurs, il n’est pas sans conséquences sur l’économie de notre pays, car le secteur du transport occupe une place importante sur le Produit intérieur brut (Pib).
Selon l’économiste El Hadji Mansour Samb, cette grève des transports peut impacter l’économie nationale à trois niveaux. D’abord, indique-t-il, elle aura des répercussions sur le Pib. « Pour mesurer une économie qui marche, on utilise le Produit intérieur brut (Pib). Il est l’indicateur qui mesure la production dans un pays. Parce qu’il est l’ensemble des biens et services produits dans un pays pendant une année. Ce sont les entreprises qui produisent. Donc s’il y a une grève des transports et que les travailleurs ne se déplacent pas, il aura automatiquement un ralentissement de la production. En effet, ce sont les transporteurs qui déplacent ceux qui travaillent dans les entreprises.
Donc, s’il y a une grève du transport, il y aura un ralentissement de l’économie. Ce qui se répercute dur le Pib qui est calculé pendant 365 jours », explique-t-il. Aussi, poursuit l’économiste, la grève du secteur des transports peut avoir des conséquences économiques sur l’informel qui représente plus de 42% du Pib. « Les acteurs de l’informel notamment les commerçants, les artisans et les clients se déplacent en masse par le biais des transports publics.
Donc s’il n’y a pas de transports publics pendant deux ou trois jours, le secteur informel ne pourra pas marcher », soutient-il. Et enfin, signale M Samb, la grève aura une répercussion sur la la fiscalité de l’Etat qui taxe les activités économiques surtout celles du secteur l’informel.