En conférence de presse hier au siège de la CNTS, Maison Madia Diop, les gens de mer offshore pétrole et gaz ont alerté les autorités sur la situation catastrophique entre l’employé et l’employeur dans le secteur de la marine marchande. Entre autres dénonciations, ils ont évoqué la non application de la loi sur le contenu local, la non signature de la convention collective et la non disponibilité du récépissé de leur syndicat.
Malgré les nombreuses dénonciations auprès des autorités sur la « situation catastrophique » des travailleurs de mer qui, nous dit-on, découle de beaucoup de manquements, aucune avancée n’a été notée. Ainsi, au ministère de tutelle, à savoir celui en charge de la marine marchande, Biram Souley Diop, il est demandé de prendre ses responsabilités en faisant en sorte que ces travailleurs puissent travailler en toute sécurité et bénéficier des avantages qui leur sont accordés. « Ils ont voulu appeler les autorités, parce qu’ils ont écrit des courriers, pas de réaction. Nous avons aussi parlé de la convention collective qui a été discutée avec les Majors mais elle reste à être signée. Les gens font du dilatoire et l’Etat aussi ne prend pas sa responsabilité par rapport à ce niveau. Voilà donc les points sur lesquels on a vraiment voulu informer les militantes et militants mais aussi les mobiliser pour les batailles futures parce qu’on ne va pas laisser comme ça. Ce que nous comptons faire c’est que les centrales vont se retrouver dès vendredi prochain et elles sont membres de la CNTS donc elles seront avec nous sur cette question », explique Lamine Fall, le Secrétaire général adjoint de la CNTS.
Selon la même source, d’autres questions seront également évoquées, liées notamment à l’emploi au Sénégal, liées au chômage, liées aux licenciements qu’il juge abusifs et sur lesquelles ils vont se prononcer. Par ailleurs, le Syndicat National des Gens de Mer offshore appelle les autorités à se pencher davantage sur cette problématique en se référant aussi bien aux conventions internationales qui régissent le traitement des gens de mer qu’aux textes nationaux comme la loi sur le contenu local.
Et d’ajouter : « Nous ne pouvons pas continuer à regarder cette discrimination au niveau de Offshore, que des marins d’autres pays viennent travailler chez nous, gagner plus que les marins sénégalais. C’est inadmissible et cela aujourd’hui est dû à des considérations subjectives de certains fonctionnaires. Ça doit s’arrêter, c’est pour cette raison chers camarades qu’il faut élever le ton, on n’a plus rien à perdre »De plus, il faut noter que trois points ont été déclinés, à titre de revendications; l’application de la loi sur le contenu local dans le secteur du pétrole et du gaz qui donne des privilèges en matière de recrutement aux travailleurs sénégalais sur les plateformes, la signature de la convention collective par le ministre du travail qui va régir les relations entre travailleurs de mer offshore pétrole et gaz et leurs employeurs et sécuriser les travailleurs autant sur le plan du traitement salarial que sur le plan de la protection sociale et sécuritaire et que depuis deux ans, le récépissé du syndicat n’est pas disponible au niveau du Ministère de l’intérieur sans mentionner que la formation reçue par les gens de mer sénégalais n’est pas reconnue par les employeurs.
Mamadou Sow