Bara Sall, coordinateur de la communication du groupe de concessionnaires était l’invité de l’émission « Salam Sénégal » de Radio Sénégal Internationale (RSI). Il a annoncé un point de presse prévu pour aujourd’hui, lors duquel il exposera la situation actuelle et attendra le procès-verbal des autorités concernées.
Si des solutions concrètes et convaincantes sont proposées, il sera possible de suspendre leur mouvement pendant deux jours pour permettre le décaissement des paiements. Dans le cas contraire, l’arrêt de travail se poursuivra. « Nous sommes en arrêt de travail depuis cinq jours, car nous faisons face à une impasse critique. Cela fait neuf mois que nous n’avons pas été payés, et cette situation complique considérablement notre quotidien », a-t-il déclaré.
Bara Sall a aussi fait part des difficultés rencontrées avec leurs fournisseurs : « Ils nous ont bloqués à cause des dettes que nous leur devons. Certains de nos employés n’ont pas reçu de salaire depuis quatre mois. Nous sommes environ 2000 agents travaillant à la Sonaged. Actuellement, l’État nous doit 18 milliards de francs, sans compter le paiement du mois en cours. » Avant d’en arriver à cette extrémité, Bara Sall a expliqué qu’ils avaient alerté toutes les parties prenantes, envoyé des lettres et sollicité des rencontres avec les autorités, mais sans obtenir un retour favorable. Ce manque de réponse a entraîné leur décision d’arrêter le travail.
Il a toutefois noté qu’au cours de leur première action, le ministre en charge avait accepté de les rencontrer. « Nous avons discuté des problèmes soulevés, et le ministre a exprimé son accord. Cependant, en raison des tensions budgétaires, Bala Moussa Fofana s’est engagé à collaborer avec le ministre des Finances pour trouver une solution. Malheureusement, jusqu’à présent, il n’y a pas eu d’engagement concret de sa part, et nous restons en attente d’informations. » Concernant les discussions récentes avec le directeur de la Sonaged et le Directeur général du budget, Bara Sall a indiqué que, bien qu’il y ait eu des esquisses de solutions, rien de tangible n’a été mis en place. « Si nous avions les moyens nécessaires, nous reprendrions immédiatement le travail, mais ce n’est pas le cas », a-t-il ajouté.
Le Coordinateur a également critiqué la tendance de l’État à confier la gestion des déchets à des entreprises étrangères, affirmant que celles-ci avaient échoué dans ce secteur. Il a souligné l’importance de faire confiance aux entreprises nationales : « Chaque année, la quantité de déchets augmente de 3 %, et il est crucial que l’État accorde sa confiance aux entreprises locales. Nous espérons que ce nouveau régime nous permettra de gérer ce secteur efficacement. »
Pour conclure, Bara Sall a plaidé pour une révision de la gestion des déchets au Sénégal. « Mbeubeuss n’a plus sa raison d’être ; les déchets ménagers doivent être correctement traités et recyclés. La transformation de ces déchets peut avoir un impact très positif pour notre pays », a-t-il insisté.