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Santé: La vérité sur les différences entre cerveau masculin et féminin

La question continue d’être posée : « Le cerveau a-t-il un sexe ? ». Autrement dit, peut-on faire une distinction entre le cerveau d’un homme et celui d’une femme qui induirait des différences dans les aptitudes cognitives ? Nombre d’études s’y sont attelées, le doute s’immisçant parfois même au sein de la communauté scientifique et continuant de véhiculer préjugés et stéréotypes de genre. Toutefois, la réflexion ne se pose pas en termes de genre, de taille ni de quantité de matière blanche ou grise… Voici quelques éléments de réponse pour déjouer scientifiquement les idées reçues.

Dès que la discussion s’oriente sur la comparaison entre le cerveau des hommes et celui des femmes, les clichés du type « les hommes sont doués en maths et les femmes sont nulles en orientation » vont bon train. Ces visions stéréotypées sur les différences de « nature » entre les sexes suggèrent que nos aptitudes et nos personnalités sont programmées génétiquement dans les cerveaux et immuables. C’est pourtant loin d’être le cas, comme le soulignent notamment toutes les connaissances acquises au cours des dernières années sur la notion de « plasticité cérébrale ». Mais les préjugés restent tenaces, largement relayés dans les médias mais aussi par certains milieux scientifiques qui contribuent à promouvoir l’idée d’un déterminisme biologique inné des différences d’aptitudes et de rôles sociaux entre les sexes.

De nombreuses publications traitant des différences cérébrales entre les sexes ont été publiées, mais nombre d’entre elles ont longtemps été entachées de biais, d’interprétations erronées et/ou de méthodologies peu rigoureuses. Alors, comment répondre à toutes ces idées reçues en s’appuyant sur des données scientifiques rigoureuses ? Et comment les progrès dans le domaine des neurosciences permettent-ils de combattre l’idée d’un déterminisme biologique des différences d’aptitudes cognitives et comportementales entre les femmes et les hommes ? Il ne s’agit pas de nier les différences entre les sexes mais de comprendre leurs origines. Les connaissances scientifiques actuelles montrent que l’argument des différences de « nature » utilisé pour expliquer les différences d’aptitudes, de rôles ou de comportements entre les femmes et les hommes ne tient plus.

Fonctions physiologiques et fonctions cognitives

La question « le cerveau a-t-il un sexe ? » est au cœur de nombreuses recherches, et ce depuis des décennies. Sachant que le cerveau contrôle les fonctions physiologiques associées à la reproduction sexuée, on peut en partie répondre par l’affirmatif.

Néanmoins, la réponse est tout autre quand on s’intéresse aux fonctions cognitives. En effet, les progrès des recherches sur le développement du cerveau et la plasticité cérébrale montrent que les filles et les garçons ont les mêmes aptitudes cérébrales concernant les fonctions cognitives telles que l’intelligence, la mémoire, l’attention et le raisonnement. Souvent, la question de la taille du cerveau a été au cœur des débats. C’est un fait, le cerveau des hommes est en moyenne 10 % plus gros que celui des femmes, soit environ 1,350 kg chez les hommes contre 1,200 kg chez les femmes. Si l’on ramène ce chiffre à la taille moyenne des individus (1,78 m chez les hommes contre 1,68 m chez les femmes françaises), cette différence reste significative, de l’ordre de 6 %. Par ailleurs, concernant la structure interne du cerveau, plusieurs études par IRM ont montré des variations selon le sexe dans les volumes de la matière grise (où sont concentrés les corps cellulaires des neurones) et de la matière blanche (constituée des fibres nerveuses issues des corps cellulaires des neurones). Les filles ont en moyenne un peu plus de matière grise et les garçons un peu plus de matière blanche.

Il n’existe aucune différence dans les aptitudes cognitives

Ces diverses observations sur la taille et la structure du cerveau ont alimenté des théories censées expliquer les différences de comportement, de personnalité ou de raisonnement entre les sexes, mais tout cela a été mis à mal par des travaux récents.

D’abord, les différences structurelles disparaissent quand l’on prend en compte la taille des cerveaux en tant que telle : autrement dit, quand on compare des cerveaux d’hommes et de femmes de même volume, on ne voit plus de différences dans les proportions de matière grise et blanche.

“Ni la taille du cerveau ni les proportions de matières grise et blanche n’ont un impact sur les capacités intellectuelles des individus”.

Par ailleurs, il convient de noter que ni la taille du cerveau ni les proportions de matières grise et blanche n’ont un impact sur les capacités intellectuelles des individus. Albert Einstein par exemple avec un cerveau qui pesait 1,250 kilo. En fait, ce qu’il faut surtout retenir c’est qu’aucun cerveau ne ressemble à un autre. Tous les êtres humains ont des cerveaux différents indépendamment du sexe.

Et la testostérone dans tout ça ?


La testostérone est qualifiée à tort d’hormone mâle : elle est présente dans les deux sexes, mais à des niveaux différents. Sa concentration dans le sang est deux à trois fois plus élevée chez les hommes que chez les femmes. Cela n’est pas une règle absolue car le taux de testostérone varie en fonction de l’âge et des modes de vie. Pendant longtemps, on pensait que l’action de la testostérone sur le cerveau du fœtus mâle était responsable de traits de personnalité typiquement « masculins ». La notion de plasticité cérébrale vient là encore déconstruire cette idée.

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