Sa drogue lui manque, le comptable menace de tuer sa mère

Né en 1985, M. A. Diouf a été condamné hier lundi par le tribunal de Dakar statuant en matière de flagrants délits. Comptable de profession, le prévenu a été reconnu coupable des infractions de menace de mort et de violence et voie de fait au préjudice de sa mère. 

 

 

La dame M. P. Seck est en train de vivre un véritable calvaire. Depuis le décès de son mari, son fils M. A. Diouf lui mène la vie dure.

Après avoir réclamé et obtenu sa part de l’héritage, M. Diouf s’en prend tout le temps à sa maman. Lors de sa dernière altercation avec celle-ci, il lui a réclamé la somme de 13 mille francs pour s’acheter de l’héroïne. Devant le refus de la pauvre dame, le drogué l’a menacée de mort avec les munitions de son défunt père, ancien Colonel de la gendarmerie.

Terrorisée par le traitement que lui fait subir son fils, M. P. Seck a saisi Dame justice. Devant les enquêteurs, elle explique : « Lorsque j’ai refusé de lui donner les 13 mille francs, il est rentré dans une colère noire. Ainsi, il s’est dirigé vers mon véhicule pour enlever le moteur. C’est sur ces entrefaites, qu’il m’a menacée de mort », charge-telle.

Des accusations que le mis en cause a reconnu sans ambages lors de son face-à-face avec les limiers.

Inculpé pour des faits de menace de mort et de violence et voie de fait à ascendant, le prévenu a retourné sa veste pour se tirer d’affaire. « J’ai rien fait à ma maman. J’ai arrêté de consommer de la drogue, il y a de cela six mois. Je suis actuellement une cure de désintoxication à l’hôpital Fann », a-t-il fait remarquer à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar hier lundi.

Toutefois, le comptable a reconnu qu’il garde des relations très tendues avec sa sœur.

Invité à dire son dernier mot, il affirme : « Je demande pardon. Ma femme est en état de grossesse, je dois l’assister. Je dois aussi aller travailler ».

Estimant que les faits sont constants, l’avocat de la partie civile n’a pas été tendre avec le prévenu. Selon Me Ndiack Bâ, ce dernier a réclamé sa part de l’héritage au quarantième jour du décès de son père . »Il préfère créer du boucan que d’aller travailler. Il a fait deux mois dans l’entreprise où, travaillait sa mère. Il vole aussi ses biens », accuse-t-il.

La représentante du Ministère public a pour sa part, requis l’application de la loi.

Lors de son délibéré, la présidente du tribunal a condamné le prévenu à un mois d’emprisonnement ferme.