Les scandales s’accumulent pour Boris Johnson. Après une nouvelle polémique sur une soirée à Downing Street en plein confinement, pour laquelle le Premier ministre britannique s’est excusé, le journal The Telegraph révèle une autre fête à la veille des funérailles du prince Philip.
Boris Johnson sortira t-il indemne de ce « partygate » ? Visé par des appels à la démission au sein même de sa majorité, le Premier ministre bataille pour son maintien à la tête du gouvernement britannique après son mea culpa pour sa présence à une fête à Downing Street en plein confinement en 2020.
La situation s’est encore compliquée jeudi 13 janvier, après des révélations du Telegraph faisant état d’une autre fête à Downing Street, toujours en plein confinement, mais cette fois à la veille des funérailles du prince Philip, l’époux de la reine Elizabeth, alors que le pays était en deuil national.
Déjà accablé par une série d’autres scandales, le dirigeant conservateur âgé de 57 ans avait présenté ses excuses mercredi au Parlement pour avoir participé à une fête le 20 mai 2020 dans les jardins de sa résidence officielle, affirmant avoir alors pensé qu’il s’agissait d’une réunion de travail.
L’événement, pour lequel une invitation avait été envoyée par son secrétaire à une centaine de personnes avec la suggestion d’amener leurs bouteilles, s’est déroulé pendant une période traumatisante pour les Britanniques. En pleine première vague de Covid-19, seules deux personnes étaient autorisées à se retrouver, à l’extérieur, et nombre de Britanniques n’ont pas pu dire adieu à leurs proches mourants.
Immédiatement, les partis de l’opposition, les travaillistes en tête qui l’ont accusé de mensonge, ont réclamé sa démission, tandis que les membres de son gouvernement lui ont dans leur majorité apporté leur soutien, sur Twitter ou dans les médias.
Le sujet ne fait toutefois pas l’unanimité dans les rangs des conservateurs, qui louaient jusqu’à récemment la capacité de Boris Johnson à séduire, avec sa promesse de réaliser le Brexit, les classes populaires du nord de l’Angleterre naguère acquises au Labour.
Raillée pour la ligne qu’elle suit consistant à ne pas enquêter a posteriori en matière de violation des règles anti-Covid, la police de Londres a annoncé jeudi soir qu’elle réexaminerait sa façon de voir les choses si l’enquête interne mettait en évidence de potentielles infractions pénales.
Signe des fissures qui lézardent l’unité du parti au pouvoir, la révolte gronde aussi chez les conservateurs écossais, qui jugent sa position intenable, et des députés tories à Westminster.