Akufo-Addo, qui en avait fait l’emblème de la souveraineté nationale. Ayant accédé au rang de pays à revenu intermédiaire en 2010, le Ghana a vu le montant de l’aide au développement dont il bénéficiait diminuer significativement.
Il n’était plus sous la tutelle des institutions de Bretton Woods, dont les remèdes ont souvent été jugés trop contraignants, voire néfastes pour les couches sociales les plus vulnérables. Malheureusement pour le Ghana, les déficits budgétaires s’accumulent , l’inflation incontrôlée grâce aux surchauffes provoquées par les recettes pétrolières , la chute drastique des productions de brut dans le champ offshore JUBILEE et une crise énergétique à partir de 2016 ont exposé et mis à nu toutes les faiblesses structurelles de l’économie du pays, la Covid 19 et le taux de change de change faible du Cedi – monnaie locale – par rapport au dollars US précipiteront le pays dans une crise économique et sociale sans précédent.
Étant parmi les dix économies africaines à la croissance la plus rapide depuis 2017, la chute des prix du pétrole et la pandémie de Covid-19 affectent la croissance du PIB ghanéen qui passe de 6,5 % en 2019 à 0,4 % en 2020. L’or, le cacao n’y feront rien, la récession économique mine le Ghana.
Le Sénégal n’a pas les mêmes fondamentaux économiques que le Ghana, la production agricole du Ghana et sa faible dépendance de l’extérieur pour sa nourriture contrastent avec le SENEGAL trop dépendant de l’extérieur.
Cependant la trajectoire pétrolière et gazière du Ghana montre cette face hideuse et même ruineuse de l’extrême dépendance de nos pays aux recettes d’exportation dans une économie mondiale libéralisée faites de chocs brusques et imprévisibles. Qui ose dire MALÉDICTION oiseau de mauvaise augure tais –toi.
Moustapha DIAKHATE
Ex Cons. Spécial Primature
Consultant et Expert Infrastructure