Dans son questionnement économique de ce mardi, le Président du mouvement Tekki, Mamadou Lamine Diallo aborde la situation de Saraya où se trouvent les gisements d’or en exploitation, ou des conflits récents ont fait deux morts plusieurs blessés par balles de jeunes qui protestent contre la modification du processus de recrutement dans les entreprises minières. Selon le président du mouvement Tekki le code minier doit être réformé pour préciser les droits de la population locale même si la ressource appartient au peuple.
« En principe, cet or appartient au peuple, mais c’est l’Etat qui en est le propriétaire de fait. C’est le PR, le PM, son ministre et directeurs chargés du secteur qui gèrent la ressource. Or, même si la ressource appartient au peuple, force est d’accepter que la population locale est celle qui subit les effets directs de l’exploration et de l’exploitation de la ressource ; l’eau, la forêt, la faune, la terre et l’orpaillage sont toujours concernés », a déclaré Amadou Lamine Diallo sur les gisements d’or en exploitation dans le département de Saraya qui a connu des tensions dernièrement.
A lui en croire, cette population de Saraya, privée de ses ressources naturelles mais de plus est invitée à fournir du travail subalterne et non qualifié à la société minière détentrice du permis. « Le PIB du département de Saraya est de 30 milliards par an pour 63000 âmes. Le chiffre d’affaires de l’or dépasse 600 milliards pour 16 tonnes d’or environ.
Voilà le paradoxe des régions minières », a dénoncé Amadou Lamine Diallo sur l’exploitation de l’or dans cette localité de la région de Kédougou. Il estime que le conflit récent qui a fait deux morts provient du pilotage du mécanisme mis en place pour sélectionner les jeunes qui doivent travailler dans la mine: sous-préfet ou chefs de village. Cependant le Président du mouvement Tekki de préciser que « Le code minier doit être réformé pour préciser les droits de la population locale même si la ressource appartient au peuple ».
Rosita Mendy