Ibrahima D., un habitant de Thiaroye, âgé de 35 ans, a été interpellé en possession d’un sac contenant 189 cornets de chanvre indien. Jugé coupable d’offre ou cession de drogue par le tribunal des flagrants délits de Dakar, le dealer récidiviste a écopé de trois ans d’emprisonnement ferme.
En 2018, Ibrahima D. a été condamné à deux ans d’emprisonnement ferme pour trafic de drogue. Après un an et trois mois de détention, le dealer s’est vu accorder une grâce présidentielle. Cette faveur n’a pas empêché le repris de justice de se lancer à nouveau dans le commerce de stupéfiant. Informés, des éléments du commissariat de Rebeuss ont mis en place un dispositif de surveillance qui leur ont permis d’apercevoir le mis en cause à l’avenue Blaise Diagne.
À la vue des limiers, Ibrahima D. a essayé de se fondre dans la nature en faisant demi-tour. Il sera tout de même interpellé avec un sac contenant 189 cornets de chanvre indien et 28.500 francs. Lors de son interrogatoire, Ibrahima a indiqué avoir acquis la drogue en vrac, avant de la conditionner. Il cède le cornet à 1000 francs. Il a également avoué avoir séjourné en prison par le passé pour les mêmes faits. Inculpé pour offre ou cession de drogue, le prévenu a été jugé hier, par le tribunal des flagrants délits de Dakar.
Tout au long de l’audience, il a contesté les mentions du procès-verbal d’enquête préliminaire. Il a tenté de faire croire au juge qu’il avait en sa possession six cornets de chanvre indien destinés à sa consommation personnelle. De l’avis du substitut du procureur, tout milite en faveur de la culpabilité du prévenu qui tente de tromper la religion du tribunal en disant qu’il est un simple consommateur.
Sur ce le représentant du Ministère public a requis trois ans d’emprisonnement ferme. Le conseil de la défense a demandé la disqualification des faits en détention de drogue en vue de la consommation personnelle. Le président de la séance a passé outre cette plaidoirie. Il a appliqué la peine de trois ans ferme requise par le parquet. Ibrahima D. est ainsi retourné à la citadelle du silence pour purger sa peine.
KADY FATY