L’état joue-t-il au blocage ? Tout porte à le croire. Car avec la décision de la Cena qui reste positif pour Sonko avec la remise des fiches de parrainages, c’est tout le contraire pour la Dge qui décline toujours.
C’est toujours un dialogue de sourds entre la Direction générale des élections (Dge) et la Commission électorale nationale autonome (Cena). Malgré la décision prise par la Cena demandant à la Dge de rendre à Ousmane Sonko ses fiches de parrainage, celle-ci a refusé de se plier à cette décision. Un comportement qui pose problème selon Mamadou Mbodj de la F24 et qui estime que « c’est une violation des droits du sénégalais et de la Cedeao. »
Pour ce dernier, c’est l’état du Sénégal qui est au banc des accusés. Pour le coordonnateur de la plateforme F24, il note qu’il faut savoir qu’il y a une logique d’harmonie entre ce que fait la Cena et le juge de Ziguinchor. A ce titre, il souligne que ce sont deux institutions qui sont sur la même longueur d’ondes à propos du droit. « Le comportement de la Dge pose problème et donc une institution qui s’oppose à une autre sachant qu’il y a rien sur la base du droit alors c’est un problème . Il ya une violation du droit de la part de la Dge et depuis plusieurs semaines ne fait que violer les lois du pays et de la sous-région », a fait savoir Mamadou Mbodj.
Le Pastef, « outré », un plan d’action
Cet état de fait n’est pas du goût du parti dissous « Le Pastef ». Ses membres qui suivent de très près l’évolution de la situation ne comptent pas baisser les bras. Tout au contraire. Il se disent « outrés » car cette décision de la part du Dge n’honore pas le Sénégal. Estimant que c’est l’image du Sénégal qui est une nouvelle fois écornée. Les camarades Ousmane Sonko vont apprécier pour prendre les mesures idoines. Pour Me Abdoulaye Tall le porte-parole dudit parti, « c’est une honte. Et l’administration à travers son comportement est déplorable et cela n’honore pas ce pays au plan international .
Un état qui ne cesse de recevoir une gifle. Car même les sénégalais n’ont plus confiance. L’état doit être un gentleman et se soumettre au droit. Mais nous allons nous concerter et prendre des mesures afin que cet état soit arrêté. Son histoire sera racontée de façon malheureuse », dit-il.
Pour le Pastef, c’est une victoire de Sonko et bientôt la Cour de justice de la Cedeao va se prononcer sur la dissolution du Parti Pastef et la réintégration de Sonko sur les listes électorales. « Nous avons espoir que le droit sera dit et ce qui me choque c’est qu’on en arrive à ce stade avec des institutions comme la Cena qui invite à réintégrer un candidat et lui donner des fiches de parrainages. Thiendalla Fall ne pourra pas nous empêcher de participer aux élections et poursuivre le combat et de sauver ce pays au plan international », a rappelé Me Tine. Un feuilleton qui est loin de connaître son épilogue bien que le bras de fer se poursuive.
MOMAR CISSE