Le président du mouvement AGIR Thierno BOCOUM, critique la stratégie de l’exécutif. Il y voit une tentative de préparer le terrain pour dissoudre l’Assemblée nationale, mettant en garde contre les risques politiques à venir.
L’assemblée nationale a rejeté lundi le projet de loi portant dissolution du CESE et du HCCT. Ce projet de loi a suscité des réactions, notamment celle de Thierno Bocoum, président du mouvement AGIR, qui y voit une simple « politique politicienne ». Dans une publication sur les réseaux sociaux datée de ce mardi 3 août, l’ancien parlementaire a critiqué la démarche du président, affirmant qu’il cherche un prétexte pour dissoudre l’Assemblée nationale. « Le président de la République savait bel et bien que ces députés de l’Assemblée nationale seraient cohérents et n’allaient pas voter ce projet de loi », a-t-il déclaré. Selon lui, si le président compte utiliser cette situation pour justifier une dissolution de l’Assemblée, il se trompe lourdement. « C’est peine perdue parce que le peuple ne va plus juger cette Assemblée nationale qui va être changée, mais jugera la 15ème législature qui devra jouer son rôle », a-t-il ajouté.
Thierno Bocoum a également mis en garde contre les conséquences d’une éventuelle majorité parlementaire pour le gouvernement lors de la prochaine législature. Il a souligné que, compte tenu des « dérives » déjà observées au sein de l’exécutif, le Sénégal pourrait se retrouver dans une situation politique délicate, voire en crise. « Si ce gouvernement obtient une majorité parlementaire, le Sénégal risque de connaître une situation compliquée », a-t-il affirmé.
Il invite par ailleurs le régime à se mettre au travail estimant les membres du gouvernement «ne sont plus dans l’opposition mais au pouvoir. « Ils doivent prouver ce pourquoi les Sénégalais devraient leur donner cette majorité parlementaire. Nous attendons que vous décliniez votre vision. Jusque là, nous n’avons ni une déclaration de politique générale (DPG) du premier ministre ni la finalisation du Projet tant chanté. Pire nous voyons que certains scandales sont étouffés parce que l’affaire ONAS est très grave et la lumière doit être faite sur cette affaire », a notamment réclamé le président du mouvement AGIR.