Le verdict vient de tomber. Le Maire de la capitale du sud retrouve son droit de figurer sur les listes électorales. Le juge SABASSY FAYE déclare la Radiation illégale. Et selon l’expert électoral Ndiaga Sylla, il n’y’a pas assez de charges pour pouvoir rayer le candidat du Pastef des listes.
Hier, jeudi 12 octobre au soir, le juge du tribunal administratif de Ziguinchor dans le sud du pays a annulé la radiation de l’opposant des listes électorales et ordonné sa réintégration sur ces listes, entrouvrant ainsi pour celui-ci la porte à une candidature à la présidentielle.
Ce camouflet de l’Etat avait été d’ailleurs flairé par Ndiaga Sylla qui, dans un post publié dans la journée, avait écrit : « Sur la forme, si le juge ne constate pas une forclusion, cela suppose que la décision du ministère de l’Intérieur concernant le refus de remettre des fiches de parrainage n’est pas fondée. Sur le fond, il statuera sur la situation invoquée en application de L.29/4 du Code électoral ».
L’expert électoral avait auparavant souligné qu’« en vertu de l’article L.41, la radiation d’office intentée contre un électeur, pour autre cause que le décès, ne peut prendre effet si celui-ci n’en reçoit pas la notification ».
Après avoir écouté toutes les parties le juge a finalement conclu qu’Ousmane Sonko n’aurait pas du être radié et devait être réinscrit sur les listes électorales.
Une décision qui devrait lui permettre de récupérer les fameuses fiches de collecte de parrainage, étape essentielle pour pouvoir être candidat à la présidentielle. Mais pour l’opposant numéro un du pays rien n’est encore gagné : l’État sénégalais a dix jours pour interjeter appel. Ce serait alors à la Cour suprême d’examiner la demande de réintégration d’Ousmane Sonko sur les listes électorales.