Recrudescence des cas d’accidents de la route: Diomaye assène ses vérités aux acteurs

Nos routes restent meurtrières.  En, effet, le Chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye a appelé à une « prise de conscience » et de « responsabilités », notamment des acteurs du transport public routier.  Il présidait les états généraux des transports publics au Cicad qui vont se poursuivre jusqu’au 25 octobre. 

« Je vous invite à dresser un diagnostic complet et sans complaisance des sous-secteurs du transport public routier, ferroviaire et aérien » a déclaré le Chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye lors de la cérémonie d’ouverture des états généraux du Transports publics.

Selon le Chef de l’Etat, il s’agira de faire un diagnostic sans complaisance avec un état des lieux rigoureux, un diagnostic complet des maux de ce secteur en vue de sa transformation rapide et intégrale.  « Vous devrez également définir les contours d’un système de transport inclusif et durable, capable de prendre en charge les nouvelles formes de mobilité, qu’elles soient électriques ou digitales. Ces consultations traduisent la ferme ambition de réinventer et de moderniser en profondeur notre secteur des transports publics. Il s’agit de répondre aux besoins croissants des usagers, tout en renforçant la compétitivité de notre économie, notamment à travers le développement du chemin de fer et des corridors routiers ouest-africain », a-t-il lancé ». En effet, cette rencontre qui réunissait hier des experts, des acteurs du transports publics et des syndicats a été une occasion saisie par Diomaye de revenir sur les accidents de la route.

Dans un contexte où les accidents de la route avec leurs lots de morts. Dans sa prise de parole, il a déclaré que « les accidents ne sont pas une fatalité et j’exhorte les usagers des transports à faire preuve d’une introspection sincère pour les éviter. Ce qui se produit sur nos routes n’est pas une conséquence inéluctable. Ces drames sont souvent le résultat de comportements humains inadéquats et de manquements à des règles de sécurité élémentaires, a-t-il dit en parlant des nombreux décès et blessures causés chaque année par les accidents de la route. » Il pointe du doigt un manque de respect des règles établies et de sécurité élémentaire. « Non, ce n’est pas une fatalité ! Si seulement nous comprenons l’importance de l’adaptation et de l’anticipation dans nos stratégies de développement des transports publics routiers, en intégrant des dispositifs d’alerte et de mitigation des risques, à l’instar de ce qui se fait dans les secteurs aussi normés que l’aviation et le maritime’’, a-t-il poursuivi.

Ces assises sont censées apporter des solutions aux problèmes liés à la gouvernance, au financement et à l’exploitation des transports publics. Pour le Chef de l’Etat, les embouteillages chroniques, particulièrement à Dakar, occasionnent des pertes de temps considérables, malgré les efforts déployés dans la construction de routes et de ponts, ainsi que la réalisation de projets de transport urbain de masse. Et assure que « l’insécurité routière et la question cruciale de la régulation du transport public sont des priorités de premier ordre pour le gouvernement. »

Gora Khouma a plaidé pour un syndicat de dialogue et performant en vue de lutter contre les accidents de la route et de trouver des solutions pour un transport sans faute.

MOMAR CISSE